Dernière mise à jour à 09h20 le 29/12
Selon un article du Wall Street Journal, la Maison Blanche de Trump a battu tous les records en matière de membres du personnel remplacés en moins d'un an.
Pendant la première année du mandat de M. Trump, le taux de rotation du personnel de son administration a atteint 34 %, soit un taux supérieur à celui enregistré par toutes les administrations précédentes, au cours de ces 40 dernières années, a rapporté jeudi le quotidien américain, citant Mme Kathryn Dunn-Tenpas, une collaboratrice émérite du Brookings Institute.
Le taux de rotation du personnel est deux fois plus élevé qu'en 1981, année au cours de laquelle l'administration du président de l'époque, Ronald Reagan, enregistrait un taux de rotation du personnel de 17 %, le deuxième le plus élevé des 40 dernières années. Selon le Wall Street Journal, 21 des 61 hauts responsables suivis de près ont démissionné, ont été limogés ou ont été réaffectés à d'autres postes.
"Non seulement le taux est deux fois supérieur à celui de l'administration Reagan, mais le niveau hiérarchique des personnes concernées est extraordinairement élevé,'' a dit Mme Dunn-Tenpas.
"La première année se caractérise souvent par des faux pas en matière de nomination ; le problème est souvent lié au fait que des compétences qui fonctionnaient bien pendant la campagne ne sont pas toujours les mêmes que celles qui sont requises pour gérer un gouvernement,'' a-t-elle fait remarquer. "Dans ce cas, c'est un président qui n'a pas d'expérience au gouvernement et des personnes autour de lui qui, elles n'ont plus, n'ont pas d'expérience.''
L'administration Trump a souffert des controverses déclenchées par ces départs, notamment le limogeage de l'ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, ou le retrait de l'ancien directeur de la communication de la Maison Blanche, Anthony Scaramucci.
Parmi les autres responsables de haut rang qui ont quitté l'administration, on citera l'ancien chef du personnel Reince Priebus, l'ancien attaché de presse Sean Spicer, et les anciens conseillers Steve Bannon et Sebastian Gorka.