Dernière mise à jour à 15h38 le 14/11
Une vendeuse explique les avantages du bœuf importé des Etats-Unis à un client dans un supermarché de Shanghai. [Photo/Xinhua] |
Fin septembre 2017, les exportations américaines de bœuf vers la Chine ont atteint environ un millier de tonnes pour un total de 12,5 millions de dollars depuis que l'interdiction d'exporter a été levée en mai dernier, selon la US Meat Export Federation.
Le pays représente potentiellement un marché de 2,6 milliards de dollars pour ces produits, ce qui fait que les exportations américaines ont une grande marge de croissance.
Cependant, les experts de l'industrie attribuent la lenteur de la croissance à deux principaux facteurs : une offre insuffisante et des prix élevés.
Le bœuf exporté vers la Chine doit répondre à des exigences strictes, comprenant aucune hormone de croissance. Selon Pete Bonds, propriétaire d'un ranch à Saginaw au Texas et ancien président de la Texas and Southwestern Cattle Raisers Association, l'élevage de bovins répondant à ces normes prend environ deux ans.
Expliquant qu’en plus du temps de développement de produits de bœuf spécifiques à la Chine, le respect des exigences chinoises augmente également les coûts.
«Nous espérions être en mesure d'exporter beaucoup de viande de bœuf vers la classe moyenne chinoise, mais en ne consommant pas d'hormones de croissance, le prix sera prohibitif et la plupart du bœuf américain n'est vendu que dans les grandes villes comme Shanghai et Beijing».
Par exemple, l'USDA Prime Ribs (côte de bœuf) se vend à près de 60 dollars la livre à Shanghai, selon plusieurs médias.
«C'est plus un produit de luxe en Chine, au lieu d'être une source quotidienne de protéines pour les Chinois», a-t-il déclaré.
Cependant, les consommateurs chinois sont très sensibles au bœuf en provenance des USA en raison de ses remarquables caractéristiques.
«Le reste du monde produit du bœuf nourri à l'herbe, nous avons le luxe de nourrir le bétail avec du maïs entre 150 et 180 jours pour produire du bœuf marbré, le bœuf américain est plus juteux, plus tendre et plus délicieux».
Pete Bonds a également précisé que des études récentes montrent que la graisse du marbré est plus saine que celle provenant d'autres parties du bétail, semblable à l'huile d'olive.
S & S AgriSource, une entreprise de Houston teste aussi ce marché. Exportant du bœuf d'Amérique du Sud vers la Chine et utilisant son réseau de distribution disponible pour gagner une part de marché pour le bœuf américain.
«Nous voyons un grand enthousiasme pour le bœuf américain en provenance de Chine, beaucoup sont intéressés», a souligné Jane Shi, spécialiste des achats chez S & S AgriSource. «Nous avons proposé des prix aux distributeurs en Chine, mais en raison du prix élevé, ils ne se sont pas encore décidés à passer une commande, mais nous sommes sur le point de conclure des accords.»
« Le bœuf made in USA est délicieux mais combien sont prêts à y mettre le prix ? (étant trois à quatre fois plus cher)" A nous de le savoir le savoir».
S & S AgriSource s'est notamment associée à une ferme du Texas pour élever quelques têtes de bétail répondant aux besoins de la Chine, voulant être prêt quand le marché sera mature.
Dans son ranch, Pete Bonds gère plusieurs milliers de veaux relatifs au programme de la Chine. Lorsque les parcs d'engraissement achètent des veaux, ils ont la possibilité de choisir de rester dans ce programme ou non.
Alors que de nombreux éleveurs locaux attendent toujours de voir comment le marché chinois va se développer, le propriétaire texan voit de plus en plus de personnes suivre le plan chinois.
«Le dernier groupe venu a acheté un millier de veaux, transportés dans un parc d'engraissement du Kansas, où ils ont acheté ces veaux avec l'intention de les destiner au marché chinois», a indiqué M. Bonds.