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France : Le ministre de l'Intérieur annonce de nouveaux moyens de lutte contre le terrorisme

Xinhua | 11.01.2018 10h07

Lors de ses vœux à la police nationale, mercredi, à Rouen (Seine-Maritime), en Normandie, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé de nouveaux moyens de lutte contre le terrorisme et a cherché à rassurer les forces de l'ordre après plusieurs agressions de policiers.

"Quand vous êtes mis en cause sans fondement, quand vous êtes agressés sans autre motif que de porter l'uniforme, je veux garantir que je serai toujours à vos côtés", a déclaré à Rouen à l'adresse des représentants de la police nationale, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Lors de ses vœux, il a rendu un hommage appuyé au travail des forces de l'ordre, victimes des dernières semaines d'agression à répétition.

Gérard Collomb a annoncé de nouveaux moyens de lutte contre le terrorisme. "150 000 femmes et hommes, déployés partout sur notre territoire, aguerris aux meilleures techniques: voilà notre réponse au terrorisme. Voilà notre meilleur atout pour éradiquer le fléau terroriste qui menace de semer division et discorde dans notre société", a-t-il déclaré.

Il a rappelé que 7500 postes de policiers seraient créés en cinq ans, dont 1400 en 2018, et s'est engagé sur un plan de rénovation des commissariats (augmentation de 5% du budget) et un grand plan de rénovation du matériel (augmentation de 50% du budget). En 2018, 50 000 tablettes numériques, 10 000 caméras-piéton et 3 000 véhicules seront acquis, a-t-il précisé.

Le ministre a également évoqué une augmentation des places dans les centres de rétention et une accentuation des opérations de contrôle aux frontières.

Selon lui, la police devra faire face en 2018, en plus de la lutte contre le terrorisme et du maintien de l'ordre public, au "défi migratoire".

"Cette question est très souvent caricaturée dans une opposition factice entre tenants de la générosité et tenants de la fermeté", a dit le ministre. "Si la police n'était pas là pour appliquer la loi, alors c'est tout le système d'asile qui imploserait (...) C'est l'équilibre-même de la société française qui se verrait mis en cause", a-t-il affirmé.

Le ministre a par ailleurs indiqué que près de 300 filières de passeurs avaient été démantelées en 2017, avec des "éloignements contraints" en hausse de 14% et 85 000 "non admissions" aux frontières. "En 2018, cet effort devra être amplifié", a-t-il ajouté.

Gérard Collomb a aussi cherché à répondre aux revendications des syndicats qui demandent notamment un allègement de leurs tâches administratives, une simplification de la procédure pénale et une modernisation de leurs moyens.

"Oui, nous engagerons une réflexion autour des fameuses tâches indues", a-t-il dit. "Oui, nous réformerons aussi la procédure pénale".

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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