Dernière mise à jour à 08h52 le 11/01
Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé mardi sa décision de créer une commission d'enquête sur les allégations de corruption à la tête de l'Etat.
Dans une déclaration publiée par ses services, il a dit avoir pris cette décision conformément à l'ordre qui lui en a été donné par la justice et à la recommandation faite par l'ancienne médiatrice de la République, Thuli Madonsela.
Le 14 décembre dernier, la Haute cour du Gauteng du Nord, dont dépend Pretoria, la capitale administrative du pays, a ordonné au président Zuma de créer une commission d'enquête sur les allégations de "mise sous contrôle de l'Etat" d'ici 30 jours, laquelle doit être dirigée par un juge qui sera désigné par Mogoeng Mogoeng, le président de la Cour constitutionnelle.
Jacob Zuma est accusé de collaborer avec les Gupta, une famille d'hommes d'affaires d'origine indienne, pour piller les coffres de l'Etat. Les Gupta exerceraient sur lui leur influence dans la nomination des ministres et l'octroi de contrats lucratifs via des entreprises publiques. Tant M. Zuma que la famille Gupta ont démenti ces allégations.
Dans sa déclaration de mardi, le président sud-africain a estimé que la commission d'enquête devrait disposer de davantage de moyens pour enquêter sur des questions que Mme Madonsela n'aurait pas abordées.
"J'ai confiance dans les juges et leur capacité à exécuter leur tâche avec équité, impartialité et indépendance", a-t-il déclaré.