Dernière mise à jour à 08h58 le 08/01
Le parlement sud-africain a annoncé dimanche qu'il allait délibérer sur un projet de procédure de destitution du président Jacob Zuma.
Ces délibérations, prévues pour les 10 et 11 janvier, se tiendront conformément au verdict de la Cour constitutionnelle, a déclaré le sous-comité parlementaire de l'Examen des règles.
Le 29 décembre, la Cour constitutionnelle a en effet déclaré que l'Assemblée nationale avait échoué à mettre en place des règles appropriées pour obliger M. Zuma à rendre compte de son implication présumée dans le scandale Nkandla. Le président est accusé d'abus de fonds publics après avoir dépensé 246 millions de rands (environ 20 millions de dollars) pour renforcer la sécurité de son domicile privé à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.
En conséquence, la Cour a ordonné à l'Assemblée nationale de s'empresser de mettre au point des règles parlementaires claires pour initier une procédure de destitution conforme à l'Article 89 de la constitution.
L'Article 89 de la constitution sud-africaine permet la destitution d'un président pour violation grave de la constitution ou de la loi, inconduite grave, ou incapacité à assumer ses fonctions.
Le Sunday Times a rapporté que les jours de la présidence de M. Zuma étaient comptés après que celui-ci a rencontré samedi David Mabuza, nouvellement élu au poste de vice-président du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir).
M. Mabuza semble soutenir la destitution de M. Zuma, et certains hauts dirigeants affirment que cette rencontre pourrait avoir eu pour but de le persuader de démissionner, selon le Sunday Times.
Si M. Zuma refuse de démissionner, il sera destitué, a ajouté le journal.