Dernière mise à jour à 08h52 le 11/01
La commission électorale nationale indépendante de la République démocratique du Congo (RDC) a réceptionné ce mardi à Kinshasa, le premier lot de la machine à voter dans le cadre du processus électoral prévu à la fin de cette année 2018.
"Ce premier lot réceptionné ce jour tient compte de toutes les préoccupations soulevées précédemment par les différentes parties prenantes au processus électoral dans la phase expérimentale de cet important outil de vote", a déclaré Jean Pierre Kalamba, le rapporteur de la CENI, à son retour de la Corée du Sud où les machines sont fabriquées.
Selon lui, une machine à voter offre plusieurs avantages notamment la réduction du temps de vote et de la période d'attente de l'annonce des résultats, la réduction de la fraude électorale sinon sa suppression, mais aussi la réduction du coût global des élections et le comptage des voix qui est à la fois manuel et électronique.
Depuis quelques mois, des membres de la classe politique, plus particulièrement ceux de l'opposition ont exprimé leur rejet face à cette idée d'utilisation des machines à voter de la CENI. La majorité de l'opposition accuse déjà le bureau de la CENI de vouloir préparer la fraude à la faveur de la majorité au pouvoir.
Au courant de la semaine dernière, le président de la CENI, Corneille Nangaa a prévenu qu'il n'aura pas la tenue des élections à la date prévue du 23 décembre prochain si la classe politique rejète dans les jours à venir l'utilisation de la machine à voter.
La CENI a reporté l'année passée, la tenue des élections prévues par la Constitution au mois de décembre de l'année dernière faute des moyens financiers et techniques.
Joseph Kabila, actuel président dont le mandat a déjà expiré est toujours en fonction jusqu'à l'installation du nouveau président qui sera élu à la suite de cette élection prévue au mois de décembre 2018, selon le calendrier publié par la CENI.