Dernière mise à jour à 08h44 le 01/02
Une officielle palestinienne a déclaré mercredi que le premier discours sur l'état de l'Union du président américain prédit plus de pression sur les Palestiniens car il met en avant l'alliance entre les Etats-Unis et Israël.
"Il est clair désormais qu'Israël n'a plus besoin du Comité américain pour les affaires publiques israéliennes (AIPAC) avec cette administration américaine qui fait tout ce que veut Israël", a fait observer Hanna Amireh, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à Xinhua.
L'AIPAC est un lobby pro-palestinien basé aux Etats-Unis qui défend les intérêts israéliens dans le pays de l'oncle Sam.
"M. Trump a une approche commerciale vis-à-vis des relations étrangères", a poursuivi Mme Amireh. "Donc, les mesures prises pour faire pression sur les Palestiniens, financièrement et politiquement, continueront certainement".
L'officielle palestinienne a noté que les Etats-Unis pourraient également prendre des mesures punitives contre les pays qui ont voté en faveur de la Palestine lors du vote de la dernière Assemblée générale de l'ONU rejetant la déclaration de M. Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël.
Donald Trump a prononcé son premier discours sur l'état de l'Union mardi soir, dans lequel il a donné un aperçu de ses politiques au cours de sa première année au pouvoir.
Le président américain s'est vanté d'avoir tenu ses promesses en ce qui concerne la guerre contre l'Etat islamique (EI) et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, en plus des politiques économiques et étrangères menées en corrélation avec son slogan de campagne "America First" (l'Amérique d'abord).
Depuis que le président américain a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et exprimé son intention d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis, les Palestiniens refusent que les Etats-Unis parrainent les négociations de paix avec Israël.
Israël a pris le contrôle de Jérusalem-Est pendant la guerre de 1967 et a ensuite déclaré toute la ville de Jérusalem "capitale éternelle" d'Israël, même si la communauté internationale a en grande majorité rejeté cette décision. Les Palestiniens veulent quant à eux y établir un Etat indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.