Dernière mise à jour à 09h50 le 20/03
Le président des États-Unis, Donald Trump, a publié lundi un décret interdisant les transactions aux États-Unis utilisant la devise numérique du Venezuela, une mesure visant à bloquer encore davantage l'accès de ce pays d'Amérique du Sud aux marchés financiers des États-Unis.
Les États-Unis ont bloqué "toutes les transactions relatives à l'apport de financements, ou toute autre opération d'un ressortissant des États-Unis, ou de toute opération aux États-Unis, utilisant quelque forme que ce soit de devise numérique", émise par le gouvernement vénézuélien depuis le 9 janvier, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette nouvelle mesure a été prise pour contrer la nouvelle tentative de l'administration Maduro "de contourner les sanctions des États-Unis", selon Washington.
Le Venezuela a lancé fin février la prévente de sa propre cryptodevise, une forme de devise numérique virtuelle, adossée à ses réserves de pétrole brut, comme nouvelle option de paiement pour contrer les sanctions financières imposées par Washington, lesquelles interdisent aux entreprises américaines de prêter au gouvernement vénézuélien ou à la compagnie pétrolière et gazière publique PDVSA.
Le département américain du Trésor avait annoncé auparavant que cette devise numérique pourrait constituer une infraction aux sanctions contre le Venezuela, mettant en garde les investisseurs qui seraient tentés d'en acquérir.
Le Venezuela dispose de plus de 3 milliards de dollars bloqués dans le système financier international en raison des sanctions économiques américaines, a déclaré en décembre dernier le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza.
Le gouvernement vénézuélien a subi une pression croissante et des sanctions de la part des puissances étrangères, notamment les États-Unis et l'Union européenne, en raison d'allégations de fraude et de corruption, ainsi que des critiques de sa politique qui provoquerait massivement la misère.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé en février que son gouvernement était disposé à recevoir les observateurs internationaux pour qu'ils surveillent le scrutin présidentiel du 22 avril.