Dernière mise à jour à 13h31 le 23/08
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné mercredi le communiqué tripartite émis par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, dans lequel les trois puissances ont mis en garde la Syrie contre toute tentative de recourir aux armes chimiques, tandis que l'armée syrienne semble prête à donner l'assaut au dernier grand bastion rebelle en Syrie.
Le ministère syrien a condamné ce communiqué, qu'il a décrit comme faisant partie d'une "campagne de menaces, d'hypocrisie et de désinformation lancée par les puissances qui s'opposent à la République arabe syrienne, et qui vise à soutenir ouvertement les groupes terroristes".
La veille, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mis en garde le président syrien Bachar al-Assad contre toute utilisation d'armes chimiques, avertissant qu'ils étaient "déterminés à agir si le régime Assad recourait à nouveau aux armes chimiques".
Les trois puissances occidentales ont en effet souligné leur "inquiétude quant à la possibilité d'une nouvelle utilisation illégale d'armes chimiques en Syrie".
"Comme nous l'avons déjà prouvé, nous répondrons de manière proportionnée à tout nouveau recours aux armes chimiques par le régime syrien - des armes qui ont déjà eu des conséquences dévastatrices pour la population syrienne sur le plan humanitaire", ont indiqué les trois puissances dans leur communiqué.
En avril, les trois puissances avaient tiré des missiles contre des positions militaires syriennes, affirmant qu'elles cherchaient à détruire les installations utilisées pour la production d'armes chimiques en Syrie.
Mais le gouvernement syrien a plusieurs fois démenti ces allégations, soutenant que les puissances occidentales cherchaient des prétextes pour frapper la Syrie, et que de telles accusations pourraient en fait encourager les rebelles à utiliser eux-mêmes des armes chimiques afin d'en faire porter la responsabilité au régime syrien.
"Les pays occidentaux, et plus particulièrement les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, recourent une fois de plus à une campagne de menaces, de désinformation et d'hypocrisie, dans le but de soutenir les groupes terroristes, dont le Front al-Nosra affilié à al-Qaïda", a déclaré mercredi le ministère syrien des Affaires étrangères.
Soulignant que les forces syriennes n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques, le ministère a au contraire affirmé que les rebelles avaient recouru à des attaques chimiques avec le soutien direct des puissances occidentales, mais aussi de certaines puissances régionales comme la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.