Dernière mise à jour à 08h31 le 29/08
Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, en visite à Malte, a déclaré mardi à son homologue maltais Joseph Muscat que son pays n'accepterait aucune répartition des migrants imposée par l'Europe pour résoudre la crise de l'immigration.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse donnée à l'issue de leur rencontre, M. Babis a indiqué que son pays était certes prêt à contribuer aux efforts de résolution de la crise des migrants, mais était contre l'idée d'une répartition des migrants.
Le Premier ministre maltais a quant à lui décrit sa rencontre avec M. Babis comme "animée et intéressante", et a remercié celui-ci pour s'être montré aussi "direct" sur cette question.
M. Muscat a indiqué que différentes solutions susceptibles de résoudre la question migratoire devaient être explorées, y compris un meilleur contrôle des frontières, mais que l'Europe ne pouvait pas pour autant se contenter d'ériger des murs.
Il a souligné que les Etats membres et les différentes parties opérant en Méditerranée devaient se conformer aux règles et aux traités internationaux, et a ajouté que les flux migratoires dans le centre de la Méditerranée avaient baissé de près de 80 % au cours de l'année écoulée.
Le Premier ministre maltais a appelé à une meilleure compréhension mutuelle entre les Etats européens, en dépit des divergences liées à leurs situations respectives.
Le chef du gouvernement tchèque a quant à lui déclaré que l'Europe devait envisager une révision du système Schengen pour mieux défendre le continent européen, et a appelé à une meilleure collaboration avec les pays africains pour tenter de tarir l'immigration à la source.
M. Babis est arrivé à Malte après une visite en Italie, un pays qui se trouve lui aussi en première ligne face aux arrivées de migrants.