Dernière mise à jour à 11h22 le 04/10
Près de la moitié des personnes interrogées ne voient pas d'un bon oeil sur le remaniement du gouvernement effectué la veille par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, a montré mercredi un sondage de Kyodo News.
D'après ce sondage, 45,2 % des personnes interrogées ont répondu ne pas considérer de manière positive le remaniement du gouvernement. Seuls 31 % estiment qu'il s'agit de quelque chose de positif, ce qui montre que le gouvernement du Premier ministre n'a pas réussi à obtenir l'appui de l'opinion publique.
Le taux d'approbation général de l'administration Abe est de 46,5 %, soit 0,9 point de pourcentage de moins qu'en septembre, alors que le taux de désapprobation a baissé de 1,8 % (38,2 %).
M. Abe a remanié mardi son gouvernement et tout en introduisant 12 nouveaux visages, il a gardé auprès de lui des ministres clé pour tenter de maintenir la stabilité du gouvernement et la continuité politique.
Le Premier ministre japonais a renommé six membres actuels du gouvernement, dont le vice-Premier ministre Taro Aso, qui occupe également la fonction de ministre des Finances, le secrétaire du gouvernement Yoshihide Suga, et le ministre des Affaires étrangères Taro Kono, le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Hiroshige Seko, et le ministre en charge de la Redynamisation économique, Toshimitsu Motegi.
Les partis de l'opposition ont par ailleurs dénoncé le remaniement qu'ils considèrent comme une tentative de M. Abe de récompenser de vieux amis et alliés pour leur soutien dans la course au leadership du Parti Démocrate Libéral (LDP) organisée le 2 septembre.
Yuichiro Tamaki, leader du Parti démocrate pour le peuple, a critiqué la décision de M. Abe de garder M. Aso, allié clé de M. Abe, malgré une série de documents falsifiés et de scandales d'harcèlement sexuel au ministère des Finances.
Le sondage de Kyodo montre que 51,9 % des personnes interrogées pensent que M. Aso aurait dû être remplacé lors du remaniement, alors que 33,5 % ne voient aucun problème dans sa nomination.
Lors de la conférence de presse organisée après le remaniement, M. Abe a réitéré son appel au LDP pour que ce dernier remette ses propositions d'amendement constitutionnel à la session extraordinaire de la Diète (parlement) qui se tiendra plus tard ce mois-ci.
M. Abe a battu son unique rival, l'ancien ministre de la Défense Shigeru Ishiba, dans la course au leadership du LDP en septembre et a remporté un troisième mandat consécutif en tant que président du LDP, ce qui lui a également permis de devenir le Premier ministre japonais le plus longtemps en exercice.