Etats-Unis : les élections de mi-mandat 2018 seront les plus chères de l'histoire américaine

Les élections de mi-mandat 2018 devraient être les élections parlementaires les plus chères de l'histoire des Etats-Unis, les candidats en lice pour le Sénat et la Chambre des représentants ayant levé au total plus de 2,5 milliards de dollars américains dans le cadre de leur campagne électorale, selon des données publiées mardi par le Centre pour les politiques réactives.

La semaine dernière, les projections réalisées par l'organisation ont révélé que plus de 5,2 milliards de dollars seraient dépensés au cours de ce cycle électoral, ce qui en fait "l'élection de mi-mandat la plus chère jamais organisée, et de très loin". Cette somme représente en effet une hausse de 35 % par rapport aux élections de mi-mandat de 2014. Elle dépasse également le record de 4,1 milliards de dollars enregistré pendant les élections législatives de 2016.

Ces 5,2 milliards de dollars comprennent à la fois les dépenses engagées par les candidats, par leur parti politique et par divers autres groupes, comme les Comités d'action politique (PAC) et les organisations à but non lucratif.

Aux Etats-Unis, les PAC jouent un rôle crucial en matière de levée de fonds et de promotion des candidats. Sur les 2,5 milliards de dollars levés par les candidats en lice pour le Sénat et la Chambre des représentants en 2018, environ 467,4 millions, soit 18,6 %, proviennent des activités des PAC.

Pour ce qui est de la répartition des dépenses, il est estimé qu'environ 3,27 milliards de dollars ont été dépensés en publicité radio et télévisée, selon Advertising Analytics. Environ 900 millions de dollars ont également été consacrés à la publicité dans les médias numériques, selon Kantar Media/CMAG.

Mardi, les candidats démocrates à la Chambre des représentants avaient au total levé 923,3 millions de dollars, bien plus que les 612,4 millions levés par leurs homologues républicains. Pour ce qui est du Sénat, les Démocrates ont levé 539,9 millions de dollars, contre 395,8 millions pour les Républicains.

Cet important décalage en matière de levée de fonds reflète l'intense soutien dont bénéficient les Démocrates, qui vont devoir reprendre au moins 23 sièges aux Républicains s'ils veulent regagner le contrôle de la Chambre des représentants.