Dernière mise à jour à 08h22 le 12/11
Nous sommes définis par notre passé. Comme l'a jadis souligné le philosophe romain Cicéron, "ignorer ce qui s'est passé avant notre naissance, c'est rester enfant à jamais".
C'est essentiellement pour cette raison que les représentants d'environ 70 pays se sont réunis dimanche à Paris pour célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. De l'horreur de la Premier Guerre mondiale, le monde a tiré plusieurs leçons ; parmi celles-ci, l'une des plus importantes est que la recherche de l'hégémonie ne peut mener qu'à l'autodestruction.
Les leçons de la Première Guerre mondiale doivent impérativement servir d'avertissement aux futures générations, afin que celles-ci puissent éviter une répétition de ce type de conflit. Une guerre mondiale serait en effet encore plus catastrophique à l'âge des armes nucléaires et des technologies de pointe.
Malheureusement, un siècle après ces événements, les mentalités hégémonistes restent populaires auprès des hommes politiques. Pour éviter de répéter les erreurs du passé, les nations du monde entier doivent renoncer aux mentalités hégémonistes, et s'efforcer de construire une communauté de destin pour l'humanité, ainsi qu'un nouveau modèle de relations internationales basé sur le respect mutuel, l'égalité et la coopération profitable pour tous.
Dans un monde hégémoniste, les pays se font essentiellement respecter par leur puissance économique et militaire. Les différences entre les cultures, les systèmes politiques et les religions servent de prétexte à la guerre, sous couvert de défendre des intérêts nationaux, la paix ou la liberté. Cela ne doit pas se reproduire. Pour parvenir à la paix mondiale, tous les pays doivent être considérés comme égaux, et traités avec le même respect.
Un nouveau modèle de relations internationales doit voir le jour, un modèle qui chérisse les principes de l'ONU et considère le droit international comme une norme fondamentale. La loi de la jungle et l'unilatéralisme de l'ancien monde ne peuvent par contre que renforcer les risques de conflit.
Ce nouveau modèle de relations internationales doit aspirer à davantage de coopération mutuellement profitable. Le monde est de plus en plus interconnecté, et les nations ne peuvent prospérer qu'en travaillant main dans la main, et non en construisant des murs protectionnistes.
Comme l'indique l'Acte constitutif de l'UNESCO, "les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix".
A l'occasion du centenaire de l'Armistice, il est grand temps d'abandonner et d'oublier une bonne fois pour toutes le jeu à somme nulle qu'est l'hégémonisme.