Yémen : les négociations de paix s'achèvent avec la signature de l'accord de cessez-le-feu de Hodeida

Le gouvernement yéménite soutenu par les Saoudiens et les rebelles houthis ont fait des progrès considérables lors des négociations de paix sous l'égide de l'ONU en signant un accord de cessez-le-feu dans la ville portuaire yéménite de Hodeida.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a participé à la clôture des négociations de paix entre les parties yéménites en Suède, a énuméré un certain nombre d'avancées enregistrées qui contribueront à résoudre le conflit dans le pays arabe.

Le chef de l'ONU a déclaré lors d'une conférence de presse en Suède que les parties en conflit au Yémen ont accepté d'atteindre un cessez-le-feu couvrant la province de Hodeida et de retirer les soldats du port.

Les factions yéménites se sont également convenues d'ouvrir les couloirs humanitaires menant à la province assiégée de Ta'izz, d'effectuer un échange de 15 000 prisonniers et d'organiser de nouvelles négociations en janvier, a informé M. Guterres.

L'accord comprend le déploiement de forces neutres à Hodeida après le retrait des forces fidèles aux factions en guerre.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled Yamani, à la tête de l'équipe du gouvernement aux négociations, a serré la main de Mohammed Abdul-Salam, chef de la délégation des Houthis, en présence du secrétaire général de l'ONU.

Des sources ont confirmé à Xinhua que le retrait des forces de Hodeida s'effectuera au cours des 14 prochains jours.

Le représentant spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, s'est engagé activement à faire participer aux parties yéménites en conflit à des consultations intensives organisées près de Stockholm depuis jeudi dernier, les premières du genre depuis des années.

Les deux parties ont discuté des détails de la réouverture de l'aéroport à Sanaa, des mesures de désescalade à Ta'izz et Hodeida et de la mise en oeuvre de l'accord sur l'échange des prisonniers, ainsi que de la situation économique au Yémen, a fait savoir M. Griffiths.

Le Yémen est plongé dans la violence depuis la fin 2014 lorsque les rebelles houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa, et renversé le gouvernement d'Abd Rabbo Mansour Hadi. Une coalition panarabe menée par l'Arabie saoudite combat les Houthis depuis mars 2015.

Cette guerre a tué plus de 10 000 personnes et créé la crise humanitaire la plus grave au monde.

Les dernières négociations de paix ont englobé une vaste série de sujets importants dans le but de restaurer la paix au Yémen et d'alléger les souffrances des Yéménites.