Dernière mise à jour à 08h37 le 22/01

Page d'accueil>>International

Le vice-PM italien impute à la France la responsabilité de la crise des migrants après une noyade massive en Méditerranée

Xinhua | 22.01.2019 08h19

Le vice-Premier ministre italien, Luigi Di Maio, a accusé lundi la France d'avoir provoqué la crise des migrants actuelle aux frontières de l'Union européenne en "perpétuant la pratique du colonialisme" en Afrique.

M. Di Maio, dont le mouvement populiste Cinq étoiles est au pouvoir en Italie en coalition avec le parti de la Ligue, a tenu ces propos en réponse à la nouvelle selon laquelle près de 170 migrants se seraient noyés en Méditerranée rien que ces trois derniers jours.

"L'Union européenne (UE) ignore ce que la France fait en Afrique", a déclaré M. Di Maio lors d'une interview à la radio RTL 102.5. "Pour que les Africains restent en Afrique, les Français devraient rester chez eux (...) Je demanderai à l'UE de sanctionner les pays qui colonisent l'Afrique", a-t-il dit.

Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadeur italien en France, qualifiant les remarques répétées de M. Di Maio d'"inacceptables et hors de propos", selon les médias français.

Les questions relatives à la réinstallation des migrants et à la répartition des réfugiés ont alimenté ces derniers temps les tensions entre la France et l'Italie.

Lundi également, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré dans un communiqué être "profondément attristée des nouveaux rapports selon lesquels le nombre de personnes décédées ou disparues au cours de deux naufrages distincts dans la Méditerranée récemment serait estimé à 170".

Le HCR a fait savoir que la marine italienne avait secouru trois rescapés de l'un de ces deux naufrages, selon lesquels, 117 personnes étaient à bord lorsqu'ils quittaient la Libye. Dans un message publié sur Twitter, la marine italienne a indiqué avoir secouru "trois personnes naufragées dans un état critique" et les avoir amenées par hélicoptère jusqu'à l'île de Lampedusa en Italie pour qu'elles y soient soignées.

"En 2018, au total 2 262 personnes ont perdu la vie en tentant d'atteindre l'Europe par la mer Méditerranée. Le HCR est préoccupé par le fait que les mesures des États découragent de plus en plus les organisations non gouvernementales (ONG) de mener des opérations de recherche et de secours, et il appelle à la levée immédiate de ces mesures", indique le communiqué du HCR.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :