Les pays de langue portugaise veulent créer une force commune d'intervention et de soutien en cas de catastrophe

La Communauté des Pays de Langue portugaise (CPLP) envisage de créer une force commune d'intervention et de secours en cas de catastrophe dans la communauté, a-t-on appris mercredi de source militaire à Praia.

Selon le chef d'état-major des forces armées (CEMFA) du Cap-Vert, Anildo Morais, le projet est "déjà très avancé" et le document sera bientôt prêt pour être soumis à l'approbation des ministres de la Défense de la CPLP.

Le CEMFA adressait à la presse peu après avoir présidé l'ouverture de la 21e réunion des chefs d'état-major général des forces armées de la CPLP (CEMGFA), qui se tient à Praia jusqu'à jeudi.

Il s'est déclaré convaincu qu'au cours de la réunion toutes les solutions et mesures nécessaires à la mise en œuvre de ce mécanisme seront considérées comme prioritaires.

D'après lui, ce mécanisme de secours en cas de catastrophe de la CPLP couvrirait l'armée et la marine et que chaque pays allouera les ressources disponibles en fonction de la situation de chacun.

Il a estimé que si le mécanisme fonctionnait déjà, il serait certainement en mesure de fournir un soutien accru au Mozambique suite aux inondations.

Antonio Silva Ribeiro, chef de l'état-major des forces armées du Portugal, a déclaré que la réunion de Praia pourrait être décisive pour prendre de mesures concrètes pour la mise en oeuvre de ce mécanisme, étant donné que la tragédie du Mozambique a montré qu'il était évident, nécessaire et urgent de créer cette force commune d'intervention et de soutien dans ces situations.

Il a ajouté que le Portugal agirait comme les autres pays, chacun contribuant avec les moyens et les capacités disponibles pour gérer les incidents naturels et les catastrophes de toutes sortes dans les pays de la CPLP.

D'autre part, il a estimé que l'un des défis consiste à approfondir ce mécanisme de soutien et à œuvrer dans d'autres domaines pour créer les conditions permettant aux forces armées de la CPLP d'agir de manière plus intégrée, afin que les performances opérationnelles soient suffisantes pour la réalisation des missions chaque fois qu'une décision politique à cet effet est prise.