Dernière mise à jour à 09h02 le 16/05
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a condamné mercredi l'agression subie mardi par l'ambassadeur polonais en Israël, la qualifiant de "raciste" et "d'inacceptable".
"Nous n'acceptons aucun acte de xénophobie que ce soit à l'égard des diplomates ou à l'égard de simples citoyens", a déclaré mercredi matin M. Morawiecki dans un message publié sur Twitter.
L'ambassadeur polonais en Israël, Marek Magierowski, a été agressé mardi alors qu'il se rendait à sa voiture devant l'ambassade polonaise à Tel Aviv.
Selon la police israélienne, l'agresseur a craché sur l'ambassadeur et lui a crié des paroles insultantes en hébreu.
L'ambassadeur a pu prendre des photos de l'agresseur et de sa voiture, ce qui a permis à la police d'arrêter cet homme mardi.
L'agresseur, âgé de 65 ans, était interrogé mercredi, et les médias israéliens ont cité un communiqué de son avocat affirmant qu'il ignorait qu'il s'en prenait à l'ambassadeur. Selon ce communiqué, l'homme réagissait avec colère après avoir été maltraité par le personnel de l'ambassade, où il s'était rendu pour discuter de la question de la restitution de biens pris au peuple juif lors de la Seconde Guerre mondiale.
"Israël exprime toute sa sympathie à l'ambassadeur polonais et son indignation face à cette attaque. La police israélienne enquête actuellement. Nous tiendrons nos amis polonais informés. C'est une question de haute priorité pour nous, car nous sommes pleinement engagés à assurer la sécurité des diplomates", a déclaré mercredi sur Twitter le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, en réponse à ce commentaire de M. Morawiecki.
L'agression a eu lieu dans un contexte de tensions diplomatiques entre la Pologne et Israël. La semaine dernière, la Pologne a demandé l'annulation d'une visite de responsables israéliens prévue lundi, car la composition de cette délégation suggérait que la partie israélienne pourrait ouvrir des discussions sur la question de la restitution des biens pris au peuple juif pendant ou après la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement polonais actuel a rejeté l'idée que la Pologne pourrait avoir quelque obligation financière que ce soit envers des descendants de victimes de l'Holocauste.