Dernière mise à jour à 08h50 le 15/05
Le ministre algérien des Finances Mohamed Loukal a exprimé mardi la volonté de son pays de voir davantage de projets d'investissements chinois en Algérie, tout en invitant les entreprises chinoises à contribuer à la diversification de l'économie algérienne, dépendante à 96% des revenus des hydrocarbures.
En recevant l'ambassadeur de Chine en Algérie, Li Lianhe, le ministre algérien avait salué "l'apport positif des entreprises chinoises dans la réalisation de grands projets structurants du pays", a indiqué un communiqué du ministère.
De son côté, le diplomate chinois qui a pris ses fonctions à Alger en décembre 2018 a affirmé que sa tâche consistait à œuvrer pour donner une nouvelle impulsion à ces relations à travers, notamment, l'investissement et les projets de partenariat.
Ce n'est pas la première fois qu'un membre du gouvernement algérien invite les entreprises chinoises à faire plus d'efforts dans le domaine de l'investissement productif dans son pays.
Le 10 octobre dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines de l'époque, Youcef Yousfi avait souhaité voir les entreprises chinoises investir dans différents secteurs dont notamment ceux du textile, la sidérurgie, l'électronique et les mines, en espérant "une accélération des discussions en cours sur certains projets de partenariat".
Le 21 septembre dernier, l'ex-ministre algérien de l'Agriculture, Abdelkader Bouazghi avait "exhorté les opérateurs économiques des deux pays à profiter (...) du partenariat stratégique qui lie l'Algérie à la Chine depuis 2014 et à saisir les opportunités qu'offre l'initiative chinoise 'la Ceinture et la Route', lancée par le président chinois", avait fait savoir le ministère à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la 15e édition de la Foire commerciale agricole internationale de Chine, à laquelle a pris part une délégation algérienne conduite par M. Bouazghi.
L'Algérie et la Chine entretiennent de solides relations politiques et diplomatiques, mais aussi économiques et commerciales. Pour preuve, durant le premier trimestre de 2019, la Chine a conservé sa place de premier fournisseur commercial de l'Algérie et les entreprises chinoises sont très présentes en Algérie, notamment dans le secteur du BTPH.
Ceci dit, des responsables politiques algériens ont émis le vœu de voir la balance commerciale entre les deux pays s'équilibrer et appellent les entreprises chinoises à investir davantage dans d'autres domaines.
Le 7 septembre dernier à Alger, en recevant l'ancien ambassadeur de Chine en Algérie, l'ex-ministre algérien du Commerce Mohamed Benmerradi l'avait invité à contribuer à l'augmentation du quota des exportations vers la Chine des produits algériens hors hydrocarbures, notamment les produits agricoles.
En fait, depuis le début de la chute des prix du pétrole, dont les recettes en représentent 96% des rentrées du pays en devises, l'Algérie cherche à diversifier son économie ainsi que ses exportations.