Dernière mise à jour à 08h59 le 04/07
Le Parlement arabe, une institution de la Ligue arabe, a exhorté mercredi la France à faire pression sur Israël pour qu'il débloque toutes les recettes fiscales et douanières de la Palestine sans aucune déduction.
"En refusant de transférer les revenus fiscaux palestiniens, Israël enfreint outrageusement les termes du Protocole de Paris, qui n'impose aucune restriction sur la manière dont les Palestiniens peuvent dépenser leurs propres recettes", a déclaré le président du Parlement Mishaal al-Salami.
"Israël n'a pas le droit d'utiliser l'argent palestinien", a-t-il dénoncé.
Le président a salué la France pour sa position sur le dossier palestinien, rappelant que cette dernière est l'Etat parrain du Protocole de Paris de 1994 portant sur les relations économiques entre Israël et la Palestine.
M. Salami a appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité de protéger les droits de la Palestine et à prendre des mesures nécessaires et efficaces pour que la Palestine récupère les fonds gelés par l'Etat hébreu.
Selon les accords signés entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël en 1994, Israël perçoit les impôts prélevés sur les activités et mouvements commerciaux de l'Autorité palestinienne et les lui rembourse.
Israël a décidé en février de déduire ces recettes fiscales, prétextant que l'argent reçu a été versé aux familles des Palestiniens ayant effectué des "actes terroristes" contre Israël.
L'Autorité palestinienne est confrontée au risque d'un déficit budgétaire croissant en raison des pressions israéliennes et de la réduction d'aides des Etats-Unis.