Dernière mise à jour à 09h09 le 24/07
L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a déclaré mardi qu'il est convaincu que la guerre au Yémen, qui est entrée dans sa cinquième année, est "éminemment résoluble".
"Je pense que le consensus diplomatique, que ce soit au Conseil (de sécurité de l'ONU) ou ... dans la région en vue de le résoudre politiquement, est en notre faveur", a estimé l'envoyé spécial lors d'une conférence de presse à Genève.
Il a rappelé que "la solution à la guerre au Yémen est bien connue de tous et qu'elle a fait l'objet de discussions approfondies lors de précédents pourparlers entre les parties", soulignant que "Tout ce qu'il faut, c'est que nous ayons l'opportunité d'aller de l'avant et de mener ces négociations."
Il a également souligné que l'accord de Stockholm est essentiel.
"Nous devons faire en sorte qu'il soit mis en oeuvre si nous voulons franchir cette porte et poursuivre le processus politique", a-t-il ajouté.
L'accord de Stockholm a été conclu dans la capitale suédoise en décembre dernier et s'est concentré sur la mise en place d'un cessez-le-feu et le retrait mutuel des troupes de la ville portuaire d'Hodeida, ce qui constitue la première phase vers une solution politique plus globale.
Hodeida est le point d'entrée vital de la plupart des importations commerciales et de l'aide humanitaire du Yémen.
Tout en avertissant que "la fragmentation du Yémen est une tendance alarmante", M. Griffiths a précisé que c'est l'une des raisons pour lesquelles il a exhorté à atteindre une solution political rapide.
L'émissaire onusien a également mentionné la possibilité que le Yémen soit entraîné dans un conflit régional, affirmant que des efforts devraient être consacrés pour mettre un terme au conflit par "diverses mesures de désescalade".
Le Yémen est aux prises avec une guerre civile depuis l'insurrection en 2014 des rebelles houthis qui ont contraint à l'exil le gouvernement reconnu à l'échelle internationale du président Abd-Rabbu Mansour Hadi.