Dernière mise à jour à 09h49 le 30/07
Ni le Royaume-Uni ni l'Union européenne (UE) ne sont prêts pour faire face à un Brexit sans accord le 31 octobre prochain, a déclaré un syndicat patronal britannique dans son dernier rapport.
Dans un rapport publié dimanche soir, la Confédération des industries britanniques (CBI) a exhorté Londres et Bruxelles à profiter de la nouvelle dynamique politique que représente la nomination d'un nouveau Premier ministre britannique afin de travailler sur un accord de Brexit et accélérer les préparatifs en cas de sortie sans accord.
Le rapport intitulé "Quelle est la prochaine étape ? L'analyse commerciale d'une sortie sans accord" a été publié après que le nouveau Premier ministre Boris Johnson a pris ses fonctions la semaine dernière en s'engageant à mettre en œuvre le Brexit le 31 octobre avec "aucun 'si' ni aucun 'mais'". Celle qui occupait ce poste avant M. Johnson, Theresa May, a démissionné après avoir échoué à remporter l'approbation du Parlement britannique au sujet de son accord de Brexit.
"Nous avons une nouvelle occasion d'afficher un esprit novateur de pragmatisme et de flexibilité. Les deux parties manquent de préparation, il en va donc de notre intérêt à tous. Les meilleurs négociateurs du continent sont certainement en mesure de trouver un moyen de s'entendre sur un accord", a affirmé Josh Hardie, directeur général adjoint de la CBI.
"Mais d'ici à ce que celà devienne une réalité, toutes les parties doivent se préparer à une sortie sans (cet accord)", a-t-il ajouté.
La CBI soutient les efforts du gouvernement pour aider à préparer le pays à l'éventualité de plus en plus probable d'un Brexit sans accord en publiant des étapes pratiques que les entreprises, l'UE et le Royaume-Uni peuvent mettre en place pour réduire les pires effets de cette sortie, a souligné le rapport.
Le rapport, qui a analysé les préparatifs de Brexit mis en œuvre par le Royaume-Uni, l'UE et les entreprises dans 27 domaines clés de la relation bilatérale en matière d'affaires, a conclu qu'en dépit des mesures d'atténuation déjà appliquées, une sérieuse perturbation semble inévitable dans tous ces secteurs au lendemain d'un Brexit sans accord.
Le rapport a montré que les grandes sociétés, notamment dans des domaines très réglementés comme les services financiers, disposent de plans de secours aboutis alors que les plus petites entreprises sont moins bien préparées.