Le pétrolier iranien s'apprête à quitter Gibraltar après le rejet de la demande américaine d'immobilisation

Le pétrolier iranien qui est au centre d'un contentieux diplomatique entre le Royaume-Uni et l'Iran depuis sa capture par les Royal Marines britanniques, au large du territoire d'outre-mer britannique de Gibraltar, reprendra la mer dimanche soir.

L'ambassadeur d'Iran au Royaume-Uni a confirmé ce départ sur Twitter. "Avec l'arrivée de deux équipes d'ingénieurs spécialisés à Gibraltar (...), le navire devrait partir ce soir (dimanche)", a-t-il indiqué.

Cette nouvelle a été annoncée après que les autorités de Gibraltar ont rejeté une nouvelle demande des Etats-Unis d'immobiliser Adrian Darya 1, le nouveau nom du pétrolier, qui était initialement baptisé Grace 1.

Le navire a été abordé et emmené à Gibraltar le mois dernier, car il était soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie "en violation des sanctions de l'UE" - des accusations qui ont cependant été démenties par le gouvernement iranien.

Le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo, a déclaré jeudi que le navire serait libéré après qu'il eut reçu l'assurance que sa cargaison ne serait pas livrée en Syrie.

Il a ajouté que si les Etats-Unis décidaient de contester cette décision en justice, les autorités de Gibraltar procéderaient à "un examen juridique objectif de leur demande".

Gibraltar a rejeté dimanche la demande des Etats-Unis au motif que "le régime de sanctions de l'Union européenne à l'égard de l'Iran est fondamentalement différent de celui des Etats-Unis".