Dernière mise à jour à 10h25 le 17/10
"L'hypothèse de trouver un accord sur le Brexit à un jour du sommet européen des 17 et 18 octobre est de plus en plus difficile mais reste possible", a déclaré mercredi avant la reprise des négociations Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne (UE) sur le Brexit.
Les équipes de négociation des 27 Etats membres de l'UE et du Royaume-Uni sur le Brexit ont repris les pourparlers mardi matin après de longues heures de discussions et d'avancées enregistrées la veille jusqu'à minuit, selon une source européenne.
"Si cela dure, c'est plutôt positif", a estimé Jean-Yves le Drian, ministre français des Affaires étrangères. "Peut-être qu'on peut sortir de l'impasse, ce serait souhaitable", a-t-il indiqué, pour éviter un "no deal".
S'adressant ce matin au journal français Le Figaro, Stephen Barclay, ministre britannique du Brexit, a affiché son optimisme quant aux négociations en cours. "Les discussions sont en cours. Il faut leur donner de l'espace et un accord est toujours possible", a-t-il souligné.
Du côté de Bruxelles, la prudence est de mise sur les chances réelles d'aboutir à un accord.
"Nos équipes travaillent dur et le travail ne fait que commencer. Ce travail a été intense durant le week-end dernier et hier 15 octobre. Même si un accord est difficile et de plus en plus difficile, nous pensons qu'il reste possible", a déclaré M. Barnier mercredi matin avant la poursuite des négociations.
Même son de cloche de la part de la chancelière allemande Angela Merkel. "Ce qu'ils essayent de négocier, c'est comme une quadrature de cercle. C'est très très compliqué". Elle a toutefois mentionné l'esprit dans lequel les négociations sont menées. "Jusqu'au dernier moment, nous allons travailler à un retrait ordonné", a-t-elle insisté.
Les discussions se concentrent sur deux questions épineuses : éviter le retour d'une frontière entre la République d'Irlande, membre de l'UE, et l'Irlande du Nord, partie intégrante du Royaume-Uni, tout en établissant des contrôles douaniers d'une part, et le droit de regard accordé aux autorités nord-irlandaises sur l'accord de divorce d'autre part.
Un vent d'espoir souffle néanmoins sur les négociations du Brexit, partagé par le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. "Il est préférable d'obtenir un accord pour notre économie, pour la situation de nos PME, et c'est aux négociateurs de préserver le marché unique européen", a-t-il souligné.
M. Le Maire a cependant mis en garde les négociateurs. "Les 27 Etats membres de l'UE ne transigeront pas sur le principe du respect de l'intégrité du marché unique européen", a-t-il indiqué. "Ce marché unique est notre acquis le plus précieux. Il ne peut pas être remis en cause, c'est la ligne rouge", a insisté le ministre au cours d'une interview accordée à la radio Europe 1.