Dernière mise à jour à 08h48 le 25/10
A l'occasion du 10e anniversaire de l'adoption de la Convention de l'Union africaine sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées en Afrique, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a annoncé mercredi l'établissement d'un groupe de haut niveau sur la question des déplacements.
Dans le monde entier, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays a continué à augmenter ces dernières années, avec plus de 41 millions de personnes déracinées à la fin de 2018 en raison de conflits armés et de violences.
Des millions d'autres personnes sont déplacées chaque année à cause de catastrophes naturelles. Ces personnes sont vulnérables et font face à de nombreux risques pour leur vie, leur santé et leur bien-être. Et de plus en plus de personnes sont déplacées pour de plus longues périodes, sapant ainsi les efforts des pays affectés pour atteindre les objectifs de développement durable.
Le groupe de haut niveau sera chargé de "rechercher des solutions aux situations de déplacement interne et d'atténuer les conséquences pour des millions de personnes touchées", a expliqué le chef de l'ONU dans une déclaration.
Le groupe s'emploiera à accroître l'attention mondiale et le soutien aux personnes déplacées, tout en élaborant des recommandations concrètes à l'intention des Etats membres, du système onusien et des autres parties prenantes concernées, en vue d'améliorer l'approche et la réponse apportées à la question, en accordant une attention particulière à des solutions durables, a ajouté M. Guterres.
Le secrétaire général annoncera plus tard la composition du groupe de haut niveau, qui devrait commencer ses délibérations au début de 2020 et lui soumettre ses recommandations dans un délai d'un an à compter de sa première réunion.
Connue sous le nom de Convention de Kampala, la Convention de l'UA sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées en Afrique est le premier et le seul instrument juridiquement contraignant de protection et assistance aux personnes déplacées dans leur propre pays.
"L'adoption de la Convention a marqué une étape importante dans les efforts de l'Afrique pour lutter contre les déplacements internes et a démontré le rôle de premier plan de l'Union africaine dans l'élaboration de normes relatives aux déplacements internes. Je salue également son engagement à promouvoir les droits et le bien-être des personnes déracinées dans leur propre pays", a dit M. Guterres.