Selon un responsable des Nations unies, l'activité diplomatique sur le nord-est de la Syrie augmente, mais des incertitudes subsistent

Au cours des dernières semaines, une "vague d'activités diplomatiques encourageante" a été constatée au sujet du nord-est de la Syrie, bien que certaines incertitudes demeurent, a déclaré jeudi Mohamed Khaled Khiari, sous-secrétaire général des Nations Unies pour le Moyen-Orient, l'Asie et le Pacifique.

La situation en matière de sécurité en Syrie reste extrêmement instable, mais, le 17 octobre, la Turquie et les États-Unis ont annoncé un accord sur une pause de 120 heures dans les opérations militaires de la Turquie, a indiqué M. Khiari au Conseil de sécurité.

Il a également insisté sur l'accord conclu par les présidents turc et russe le 22 octobre, par lequel la Russie et la Syrie sont convenues de patrouiller sur une partie de la zone frontalière et de superviser le retrait des forces kurdes à 30 kilomètres de la frontière sur une période de 150 heures.

"Les Nations unies prennent note de ces accords et se félicitent de tout effort visant à désamorcer la situation conformément à la Charte des Nations unies et à protéger les civils conformément au droit international humanitaire", a-t-il déclaré.

M. Khiari s'est toutefois dit préoccupé par l'impact humanitaire des opérations militaires dans le nord de la Syrie, et appelé le Conseil de sécurité à faire "tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les civils et les infrastructures civiles, pour assurer un accès humanitaire complet et sans entrave, et pour aider les parties à résoudre leurs problèmes de sécurité par des moyens pacifiques".

Il a ajouté que l'ONU exhortait la communauté internationale à fournir un soutien renforcé aux pays voisins de la Syrie pour l'accueil des réfugiés fuyant le conflit, notant qu'il était également important de s'assurer que le retour des réfugiés soit volontaire, sûr, digne et bien informé.

A la date du 20 octobre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) estimait que plus de 176 000 civils avaient été déplacés du fait des hostilités, dont près de 80 000 enfants.