Dernière mise à jour à 09h34 le 28/10
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son principal rival Benny Gantz se sont rencontrés dimanche pour discuter de la possibilité de former un gouvernement d'union nationale, afin de sortir de l'impasse politique post-électorale dans laquelle se trouve le pays.
Dans une déclaration conjointe publiée après la rencontre, le Likoud, le parti de droite de M. Netanyahou, et le parti Bleu et Blanc, la formation centriste de M. Gantz, ont déclaré que les deux dirigeants avaient "discuté des possibilités politiques existantes".
Ils sont convenus de se rencontrer à nouveau, et de programmer davantage de réunions entre leurs équipes de négociation respectives.
Avant la réunion, M. Netanyahou a appelé à "un gouvernement d'union nationale élargi", évoquant notamment la nécessité de faire front commun face aux problèmes de sécurité actuels.
"Le Moyen-Orient est à nouveau en proie à de grands bouleversements", a déclaré M. Netanyahou au cours de son conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué publié par son bureau.
"Nous devons prendre des décisions difficiles, qui exigent un gouvernement aux épaules solides", a-t-il affirmé, principalement en référence à la lutte d'Israël contre la présence militaire croissante de l'Iran en Syrie.
Un peu plus tôt dimanche, les équipes des deux partis se sont rencontrées pour négocier. Après la réunion, un porte-parole du parti Bleu et Blanc a déclaré que M. Netanyahou insistait pour amener avec lui un bloc de 55 députés de droite issus de divers partis pro-colonisation et ultra-orthodoxes, rendant impossible la formation d'une coalition.
MM. Gantz et Netanyahou ont tous deux déclaré qu'ils souhaitaient former un gouvernement d'union, mais se divisent quant à l'identité de celui qui le dirigera.
Le parti Bleu et Blanc a promis au cours de sa campagne électorale de ne pas participer à un gouvernement dirigé par M. Netanyahou, celui-ci étant soupçonné d'être impliqué dans au moins trois affaires de corruption.
Le système politique israélien est paralysé depuis l'élection particulièrement serrée du 17 septembre, dans laquelle aucun parti n'a recueilli suffisamment de voix pour former une coalition majoritaire parmi les 120 sièges du parlement.
C'était la deuxième fois que les Israéliens votaient en cinq mois. M. Netanyahou a en effet déjà échoué à former un gouvernement de coalition après les élections d'avril, entraînant l'organisation de nouvelles élections en septembre.