Le PM britannique se prépare à appeler à des élections anticipées après une montée dans les sondages

Le Premier ministre britannique Boris Johnson revient en force dans les sondages ce dimanche à la veille de sa demande pour des élections générales anticipées le 12 décembre prochain.

Le journal hebdomadaire Sunday Times a rapporté que ses derniers indicateurs de suivi, basés sur les résultats de cinq des plus grands instituts de sondage, suggèrent que les Conservateurs seraient le parti réunissant le plus de soutien dans une élection générale.

Le dernier sondage YouGov pour le Times montre une tendance croissante en faveur des Conservateurs, aujourd'hui à hauteur de 37%, le plus haut taux de soutien depuis la semaine précédant l'échec de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) le 29 mars dernier.

Selon certains médias, M. Johnson demandera lundi après-midi à la Chambre des communes leur accord pour la tenue d'une élection nationale, sachant que son plan ne peut aboutir que s'il est approuvé par suffisamment de législateurs de l'opposition.

En vertu de la loi britannique du Parlement, qui établit à cinq ans la durée fixe du mandat parlementaire, deux tiers des députés au minimum doivent soutenir l'appel à une élection anticipée.

Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste qui est le principal parti d'opposition, a affirmé qu'il n'approuverait pas une élection avant que M. Johnson ne garantisse qu'un Brexit sans accord sera retiré de la table des négociations.

Les Libéraux-démocrates et le Parti national écossais (SNP), deux partis minoritaires, ont uni leurs forces pour déclarer leur soutien à une élection le 9 décembre. Selon eux, la date proposée par le gouvernement pour les élections, le 12 décembre, laisserait à M. Johnson le temps de faire adopter le projet de loi sur le Brexit, qu'il a suspendu la semaine dernière après que les députés ont rejeté sa demande pour un examen accéléré du projet au Parlement.

Les commentateurs politiques estiment que la date proposée par l'alliance des Libéraux-démocrates et du SNP permettrait à des milliers d'étudiants de circonscriptions parlementaires en faveur du maintien dans l'UE de pouvoir voter avant de rentrer chez eux pour les vacances.