Dernière mise à jour à 09h03 le 04/11
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde contre la montée des attaques et des menaces visant les professionnels des médias, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de l'impunité des crimes contre les journalistes, qui a lieu ce samedi.
Dans son message à l'occasion de cette journée, il a noté "qu'il y a eu une augmentation de l'ampleur et du nombre d'attaques contre l'intégrité physique des journalistes et des professionnels des médias, ainsi que des incidents portant atteinte à leur capacité de faire leur travail vital".
"Lorsque des journalistes sont pris pour cible, c'est la société toute entière qui en paie le prix. Si nous ne parvenons pas à les protéger, il nous sera extrêmement difficile de rester informés et de contribuer à la prise de décisions", a averti M. Guterres.
Ces attaques et incidents incluent des menaces de poursuites, des arrestations, des détentions, des déni d'accès à la presse, d'entrave aux enquêtes et d'absence de poursuite des crimes commis à leur encontre, a-t-il dénoncé.
Le secrétaire général a également noté que la proportion de femmes parmi les décès était également en hausse et que les femmes journalistes étaient de plus en plus confrontées à des formes de violence spécifiques, telles que le harcèlement sexuel, les agressions et les menaces sexuelles .
"Si les journalistes ne peuvent pas faire leur travail en toute sécurité, le monde de demain sera marqué par la confusion et la désinformation", a ajouté le chef de l'ONU.
L'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes dans une résolution adoptée en décembre 2013. Cette date a été choisie pour commémorer l'assassinat de la journaliste française Ghislaine Dupont et de son technicien du son Claude Verlon un mois plus tôt au Mali.