Dernière mise à jour à 12h14 le 05/11
La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a estimé lundi qu'il existait une réelle chance pour la paix dans la Corne de l'Afrique, alors qu'elle revenait d'une visite dans la région concentrée sur les questions des femmes, de la paix et de la sécurité et du développement.
Mme Mohammed a dirigé une mission conjointe de l'ONU et de l'Union africaine dans les pays de la Corne de l'Afrique que sont l'Éthiopie, Djibouti, l'Érythrée et la Somalie, du 21 au 26 octobre. Elle s'est ensuite rendue au Soudan, voisin de cette région.
"J'ai quitté chacun de ces cinq pays avec un sentiment d'espoir et d'optimisme. Les chances pour la paix dans cette région sont réelles. La communauté internationale, associée à ces pays, peut trouver des solutions durables aux défis complexes de la région", a déclaré Mme Mohammed en présentant son rapport au Conseil de sécurité.
Chacun de ces pays traverse à son propre rythme un processus de réforme et de transformation. Et dans chacun de ces pays, les femmes jouent un rôle de direction essentiel pour la cohésion sociale, la relance économique, et la paix, a-t-elle estimé.
Les dirigeants de ces pays déploient des efforts concrets pour placer l'égalité des genres et une plus grande représentation des femmes au coeur des réformes afin de tirer les bénéfices des interrelations entre inclusion, stabilité et paix, et de donner de la substance aux efforts de prévention durant ces transitions complexes, selon Mme Mohamed.
"La région que j'ai vue est une région qui comprend certaines des croissances économiques les plus rapides du continent, avec des ressources naturelles riches, une capacité extraordinaire en particulier dans les populations jeunes, et des réformes véritables. Ce sont les éléments que nous devons soutenir, et la vision que nous devons partager".
La responsable a cependant mis en garde que la voie vers l'avenir ne serait pas facile pour la Corne de l'Afrique.
Les bases ont été posées pour une transition de la paix vers le développement durable. Toutefois, construire sur ces fondations fragiles nécessitera unité et coopération partout dans la région, ainsi qu'une entente internationale pour accompagner ces transitions, a-t-elle dit.
Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la question des réfugiés et des déplacés internes, qui se comptent par dizaines de milliers et dont beaucoup sont exposés à la traite des êtres humains, de même pour ce qui est de trouver des solutions régionales aux défis de la protection, y compris contre les violences sexuelles, dans les régions où des conflits se poursuivent encore, a-t-elle dit.