Dernière mise à jour à 09h21 le 08/11
La cour d'appel de Paris a annoncé jeudi l'annulation des poursuites pour "complicité de crimes contre l'humanité" à l'encontre du cimentier français Lafarge, accusé d'avoir financé des groupes terroristes pour maintenir ses activités dans le nord de la Syrie.
"Il n'y a pas d'éléments qui justifiaient la mise en examen de Lafarge SA pour ce crime. La chambre de l'instruction a fait le même constat que nous", a déclaré l'un des avocats du cimentier ce jeudi à Franceinfo.
La cour d'appel a en revanche retenu la mise en examen de Lafarge pour "financement du terrorisme", "mise en danger de la vie" de ses salariés et pour "violation de l'embargo" de l'Union européenne instauré en 2011 à l'encontre de la Syrie.
Lafarge est accusé d'avoir versé près de 13 millions d'euros à plusieurs groupes terroristes entre 2013 et 2014 et de leur avoir vendu plusieurs dizaines de milliers de tonnes de ciment produit sur son site de Jalabiya. Huit hauts responsables de Lafarge SA sont concernés par l'instruction, dont l'ancien PDG Bruno Lafont.
L'ONG Sherpa, qui lutte contre la corruption, a indiqué jeudi à Franceinfo qu'elle allait déposer un recours en cassation pour le maintien du chef d'accusation de "complicité de crimes contre l'humanité."