L'ONU fait part de son inquiétude face aux pertes civiles dans le nord-ouest de la Syrie

Les Nations unies ont exprimé jeudi leurs graves inquiétudes face aux souffrances des civils dans le nord-ouest de la Syrie, alors que les frappes aériennes et les bombardements s'intensifient.

"L'ONU reste gravement préoccupée par la sécurité et la protection de quelque 4,1 millions de femmes, d'enfants et d'hommes dans le nord-ouest de la Syrie, dont 2,1 millions de personnes déplacées, à la suite d'une intensification des frappes aériennes et des tirs d'obus à Idlib", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Des bombardements ont été rapportés dans 13 communautés du gouvernorat d'Idlib, faisant au moins deux morts et vingt blessés. Des bombardements auraient également eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville ouest d'Alep, faisant au moins un mort et six blessés, a déclaré M. Dujarric, citant des rapports en date de mercredi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.

Une frappe aérienne aurait touché mercredi l'hôpital Orient dans la ville de Kafr Nabl à Idlib, faisant plusieurs blessés et rendant l'hôpital inutilisable, a encore indiqué M. Dujarric lors d'un point de presse régulier.

Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie - dont de nombreux enfants - et plus de 400 000 autres ont été déplacées dans le nord-ouest de la Syrie depuis la fin du mois d'avril, a-t-il ajouté.

"L'ONU continue de rappeler à toutes les parties leurs obligations de protection des civils et des infrastructures civiles conformément au droit international humanitaire et au droit international des droits de l'homme", a conclu le porte-parole.