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La Turquie élargira la zone de sécurité en Syrie si nécessaire, selon le président turc

Xinhua | 31.10.2019 10h28

La Turquie s'est engagée mercredi à reprendre son offensive militaire en Syrie pour élargir sa zone de sécurité si ses positions étaient attaquées.

"Nous rendrons la pareille pour toute attaque en provenance de l'extérieur de la zone de sécurité et nous élargirons la zone de sécurité si nécessaire", a déclaré mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan en s'adressant aux membres de son parti au parlement.

Il a fait savoir que la Turquie et la Russie entameront ce vendredi des patrouilles conjointes dans le nord de la Syrie.

M. Erdogan a indiqué que la Russie avait informé la Turquie que 34 000 membres des Unités de protection du peuple (YPG) des Kurdes syriens s'étaient retirés à 30 km au sud des frontières turques avec 3 600 armes lourdes.

"Nos observations ont cependant montré que la mise en œuvre de l'accord n'est pas encore terminée. Nous étudierons la situation et partagerons ces informations avec la Russie", a-t-il ajouté.

Ankara considère les YPG comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie.

"Nous exécutons actuellement le plan A. Nous pourrions mettre en œuvre nos plans B ou C si nos attentes à Aïn al-Arab et Manbij ne sont pas satisfaites", a-t-il noté, ajoutant que la Turquie déterminera si les YPG se sont complètement retirés de la région après ses patrouilles conjointes avec la Russie.

"Si nous constatons que les membres de l'organisation terroriste ne sont pas partis de la zone de 30 km, ou si les attaques se poursuivent, peu importe d'où elles sont lancées, nous nous réservons le droit de mener notre propre opération", a averti M. Erdogan.

Après le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, les forces armées turques ont lancé une incursion plus tôt ce mois-ci en Syrie pour tenter de chasser les combattants kurdes de la région afin d'établir une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne.

En vertu de l'accord conclu le 17 octobre entre les Etats-Unis et la Turquie sur une trêve de cinq jours, la Turquie a accepté de suspendre son opération militaire pour ouvrir la voie au retrait des combattants des YPG de la zone de sécurité.

La Turquie et la Russie sont plus tard convenues d'accorder un délai supplémentaire de 150 heures à ces combattants pour se retirer à 30 km de la frontière turque.

Après le retrait des forces kurdes, des patrouilles conjointes turco-russes démarreront dans la zone, selon l'accord bilatéral.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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