Dernière mise à jour à 09h16 le 30/10
La Turquie a annoncé mardi qu'elle commencerait des patrouilles conjointes avec la Russie dans le nord de la Syrie dès l'expiration du cessez-le-feu avec les combattants kurdes.
"La Turquie et la Russie ont donné un délai de 150 heures aux terroristes des YPG (Unités de protection du peuple) pour qu'ils quittent la zone de sécurité. Ce délai est maintenant écoulé", a indiqué sur Twitter Fahrettin Altun, directeur de la communication de la présidence turque.
La Turquie mettra en place des patrouilles conjointes avec la Russie que les YPG se soient ou non retirés de la zone, a-t-il ajouté.
Ankara considère les YPG comme une émanation syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit en Turquie.
Le délai imparti pour le retrait kurde a pris fin mardi, alors même qu'une délégation militaire russe concluait deux journées de discussions avec la partie turque à Ankara. La rencontre visait justement à discuter de la mise en œuvre des patrouilles conjointes prévues par l'accord conclu entre la Turquie et la Russie.
Après le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, les forces armées turques ont lancé début octobre une incursion militaire en Syrie, dans le but de chasser les combattants kurdes de la région et de créer une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne.
En vertu d'un accord conclu le 17 octobre entre les Etats-Unis et la Turquie en vue d'établir une trêve de cinq jours, la Turquie a accepté de mettre fin à ses opérations militaires pour permettre aux combattants des YPG de se retirer de la zone de sécurité.
La Turquie et la Russie ont ensuite accepté d'accorder 150 heures supplémentaires aux YPG pour qu'ils se retirent à 30 km de la zone frontalière turque.
Une fois les forces kurdes parties, des patrouilles conjointes Turquie-Russie débuteront dans la région.