Dernière mise à jour à 11h03 le 31/10
L'Indonésie a décidé de redoubler de vigilance pour empêcher que de nouveaux réseaux terroristes liés à l'Etat islamique (EI) n'émergent dans la région, notamment sous l'impulsion des combattants étrangers de retour dans leurs pays d'origine après le décès du chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a déclaré mercredi un des principaux assistants du président indonésien.
M. Moeldoko, directeur du Bureau de l'Etat-major de la présidence indonésienne, a indiqué que les combattants étrangers de l'EI pourraient essayer de créer des cellules terroristes après être rentrés dans leurs pays d'origine respectifs, et même communiquer entre eux en vue de mettre en place un réseau de l'EI au niveau régional.
"Même si al-Baghdadi est déjà mort, et malgré le déclin de l'EI, les cellules du mouvement peuvent toujours être actives et se livrer à des activités transnationales. Elles pourraient agir depuis la Malaisie, l'Australie ou d'autres pays voisins", a-t-il déclaré depuis le palais présidentiel.
Certaines de ces cellules pourraient également être créées en Indonésie, a-t-il ajouté. "Elles peuvent mettre en place un nouveau réseau affilié à l'EI. C'est là tout le problème", a-t-il affirmé.
En Indonésie, ces cellules de l'EI pourraient essayer de recruter des adeptes parmi les populations les plus exposées aux enseignements religieux radicaux, a-t-il averti.
L'Indonésie a déjà connu par le passé une série d'attaques meurtrières contre des civils et des policiers. Ces attaques ont été commises par le Jamaah Ansharut Daulah (JAD), un groupe radical désormais interdit qui a prêté allégeance à l'EI.
Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EI, a été tué ce week-end dans un raid des forces spéciales américaines contre son repaire près de la ville syrienne d'Idlib.