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France/municipales : la majorité présidentielle confrontée aux divisions internes dans la conquête de la mairie de Paris

Xinhua | 28.01.2020 13h06

Benjamin Grivaux, ancien porte-parole du gouvernement français et candidat officiel de la majorité présidentielle à la mairie de Paris, comptera désormais parmi ses concurrents son camarade de parti (LREM), Cédric Villani, mathématicien et député de l'Essonne.

M. Villani, qui a dès le début contesté le choix de M. Grivaux pour porter les couleurs de son parti aux élections municipales à Paris, a annoncé dimanche soir le maintien de sa candidature à la mairie de la capitale française.

"Entre l'appartenance à un appareil politique et l'engagement pour la ville qui m'a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiennes et Parisiens en maintenant ma candidature librement", a indiqué le mathématicien dans un communiqué, après un long entretien dimanche soir avec le chef d'Etat français Emmanuel Macron qui l'a pourtant invité à rejoindre le camp du candidat officiel de la majorité, Benjamin Grivaux.

Cette décision de Cédric Villani, à quelques semaines des élections municipales prévues au mois de mars, sonne comme une offense à l'endroit du président français selon plusieurs membres de majorité, et complique davantage la donne pour le candidat Benjamin Grivaux, déjà loin derrière la candidate sortante Anne Hidalgo dans les sondages.

"Je regrette la décision de Cédric Villani parce qu'elle nous affaiblit tous collectivement. et s'il y avait une certitude c'est que les divisions en général nourrissent la défaite. C'est un cadeau que nous faisons à nos adversaires politiques", a réagi ce lundi sur BFMTV, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Benjamin Grivaux lui ne désespère pas, et continue de tendre la main au candidat dissident : "j'appellerai Cédric Villani ce soir pour lui dire que s'il changeait d'avis, ma porte restera ouverte comme elle l'a toujours été dès le premier jour", a dit lundi sur RMC, M. Grivaux tout en précisant que son seul objectif est de "rassembler ceux qui souhaitent un changement à la politique conduite par Anne Hidalgo depuis près de six ans".

En refusant de suivre la voie indiquée par Emmanuel Macron, M. Villani "a lui-même acté une rupture avec le président de La République hier soir (dimanche)", a estimé M. Grivaux. Une rupture qui se traduira sans doute par une exclusion du parti de la majorité, a souligné le président de la République en marche (LREM), Stanislas Guérini.

"Je fais le constat qu'il s'est mis en rupture avec le président de la République et avec le mouvement fondé par le président. Je demanderai mercredi soir à mon bureau exécutif d'acter le fait que Villani n'est plus adhérent de la LREM", a expliqué lundi sur Radio Classique M. Guerini.

Selon le dernier sondage de Odoxa pour CGI et le Figaro, la candidate sortante Anne Hidalgo est créditée de 23% d'intentions de vote au premier tour suivie de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati avec 20% des intentions de vote. Le candidat de la majorité présidentielle Benjamin Grivaux occupe la troisième place avec seulement 16% et le candidat dissident Cédric Villani 10% des voix.

Selon plusieurs observateurs, cette division de la majorité présidentielle à Paris va profiter à la candidate sortante Anne Hidalgo, en tête des sondages.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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