Dernière mise à jour à 10h54 le 17/02
Le changement climatique est l'obstacle le plus grave et le plus urgent à la stabilité et à la prospérité mondiales, et tous les pays et communauté du monde doivent déployer davantage d'efforts conjoints pour faire face à la crise, a déclaré dimanche à Islamabad le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Au cours d'une allocution consacrée au développement durable et au changement climatique, M. Guterres a souligné que les perturbations climatiques présentaient des dangers très clairs dans le monde entier, comme on peut notamment le voir avec l'invasion de criquets dont le Pakistan et plusieurs autres pays souffrent en ce moment. "Le réchauffement climatique conduit à une propagation mondiale des essaims", a-t-il expliqué.
"La planète brûle, mais trop de décideurs continuent à tergiverser", a-t-il déclaré, ajoutant que la dynamique mondiale de lutte contre la crise climatique était malheureusement au point mort depuis l'Accord de Paris de 2015.
"C'est quelque chose que je suis convaincu que nous pouvons résoudre, si seulement nous parvenons à générer la volonté politique et l'unité dont nous avons besoin pour faire changer les choses", a affirmé le chef de l'ONU. Au cours de la conférence sur le changement climatique qui se tiendra bientôt à Glasgow, les gouvernements devront de fait se montrer plus ambitieux dans le respect de leurs engagements, et proposer les changements décisifs dont le monde a besoin et que les peuples réclament, a-t-il ajouté.
Outre la protection de l'environnement, M. Guterres a également exhorté le monde entier à intensifier son action pour atteindre les autres Objectifs de développement durable (ODD). Ceux-ci concernent en effet tous les aspects du développement humain, dont la santé, l'égalité des sexes et la réduction de la pauvreté.
Le Secrétaire général de l'ONU a salué les mesures prises par le Pakistan en matière de santé, de réduction de la pauvreté et de protection de l'environnement, mais a souligné qu'au Pakistan comme ailleurs, le rythme des réformes n'était pas encore assez soutenu.
"Nous luttons pour notre survie. Notre avenir à long terme est en jeu, mais je suis convaincu que c'est une bataille qui peut être gagnée", a affirmé M. Guterres.
Le chef de l'ONU est arrivé dimanche au Pakistan, où il doit séjourner du 16 au 19 février. Au cours de sa visite, il assistera également à une conférence internationale sur les réfugiés afghans, et s'entretiendra avec les dirigeants pakistanais.