Dernière mise à jour à 10h03 le 19/03
Le gouvernement français a annoncé mercredi au sortir d'un Conseil des ministres exceptionnel, un plan "d'urgence économique" d'un coût global de 45 milliards d'euros, prévu dans son projet de loi d'urgence qui sera soumis dès jeudi au Parlement.
Parmi les principales mesures de ce plan figure le plafonnement du chômage partiel pour les salariés, pour un coût total de plus de 8 milliards d'euros sur les deux mois à venir, a déclaré le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'un point de presse tenu mercredi après le Conseil des ministres.
Les entreprises aussi vont bénéficier du soutien de l'Etat, en plus des salariés, pour faire face à la crise sanitaire qui secoue le pays. "Nous avons proposé le report des charges sociales et fiscales pour les impôts directs. Cela représente en effort en trésorerie de 35 milliards d'euros", a expliqué le ministre.
Un fonds de solidarité pour les entreprises de moins de 1 millions d'euros de chiffres d'affaire, a également été mis en place avec régions. Ce fonds représente 1 milliards d'euros en un mois et 2 milliards sur deux mois, avec une participation des régions à hauteur de 250 millions d'euros, a dit M. Le Maire.
L'ensemble de ses mesures - report de charge, fonds de solidarité, mesures de chômage partiel- représente un "effort de 45 milliards d'euros. C'est la somme initiale que nous avons mise pour permettre à nos salariés, entreprises de résister à ce choc économique violent pour notre économie", a-t-il indiqué. A cela s'ajoute la décision du président de la République de débloquer une garantie d'Etat à hauteur de 300 milliards pour l'ensemble des nouveaux prêts qui seraient apportés par les banques et les réseaux bancaires.
"Cela veut dire que n'importe quelle PME, entreprises qui ont des difficultés de financement dans les jours à venir, peuvent demander de nouveaux prêts qui seront garantis par l'Etat", a dit le ministre de l'Economie. Bruno Le Maire a également rappelé les mesures relatives au report et l'étalement des factures de gaz et d'électricité des petites entreprises ainsi que les loyers.
Il a qualifié l'impact de l'épidémie du COVID-19 de "choc violent et massif" sur l'économie réelle. Et cela "nous a amené à réviser de manière sévère la croissance française à -1% en 2020". Une estimation provisoire, qui dépendra selon lui, très largement de la durée de l'épidémie, de son impact en France et dans la zone euro. Mais également de la manière dont l'épidémie va impacter les Etats-Unis, un des partenaires économiques essentiels de la France, a indiqué Bruno Le Maire.