Pompeo se rend en Afghanistan pour discuter du processus de paix avec les dirigeants afghans

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'est rendu lundi en Afghanistan sans annonce préalable en vue de discuter avec le président afghan Mohammad Ashraf Ghani, indique un communiqué du Palais présidentiel publié à Kaboul.

Lors d'une réunion qui s'est tenue au palais, les deux hommes ont abordé des questions d'intérêt commun, dont le processus de paix en Afghanistan, le consensus régional en faveur de pourparlers de paix ou encore la situation sécuritaire et politique en Afghanistan, ajoute le communiqué.

Cette visite a eu lieu alors que les pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les talibans sont dans une impasse et que des troubles politiques agitent le pays ravagé par les conflits.

Près de cinq mois après le scrutin présidentiel, la Commission électorale afghane a déclaré le 18 février que M. Ghani avait remporté les élections alors que son rival Abdullah Abdullah contestait ce résultat.

MM. Ghani et Abdullah ont tous les deux prêté serment en tant que président de l'Afghanistan le 9 mars.

M. Pompeo devrait rencontrer M. Abdullah plus tard dans la journée.

Le différend entre MM. Ghani et Abdullah au sujet du résultat des élections précédentes de 2014 avait été résolu avec la formation d'un gouvernement d'union nationale dont M. Ghani était le président et M. Abdullah le chef de l'exécutif.

Les Etats-Unis et les rebelles talibans ont signé un accord de paix le 29 février après des discussions marathon, ouvrant ainsi la voie au retrait de milliers de soldats américains et facilitant les dialogues intra-afghans pour trouver une solution négociée à la longue crise afghane.

En vertu de cet accord, les Etats-Unis sont tenus de sécuriser la libération de 5.000 prisonniers talibans des prisons du gouvernement afghan dans les 10 jours suivant la signature de l'accord afin de faciliter les échanges directs entre les talibans et le gouvernement.

En échange de la libération des prisonniers, les talibans ont accepté de libérer 1.000 agents de sécurité afghans qui étaient retenus par le groupe armé.

Cependant, le gouvernement afghan a refusé la libération en masse des détenus talibans, demandant au groupe d'observer un cessez-le-feu et d'entamer des négociations avec le gouvernement avant la libération des prisonniers, ce que les talibans ont refusé.