Dernière mise à jour à 15h06 le 22/07

Page d'accueil>>International

Les dirigeants de l'UE s'accordent sur un plan de relance de 2 000 milliards de dollars

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.07.2020 14h11

Les dirigeants de l'Union européenne sont parvenus mardi à un accord historique concernant un important plan de relance de 750 milliards d'euros face à la crise du COVID-19. Ils ont également bouclé leur prochain budget pluriannuel (2021-2027) doté de 1.074 milliards d'euros.

Pour le président du Conseil européen Charles Michel, cet accord "fort" et "conclu au bon moment" montre que l'UE croit en son "avenir commun", tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, y a vu un signal que "l'Europe est capable d'agir" pour faire face à la pire récession de son histoire.

Même si elle a déploré certains des compromis par rapport au plan d'origine, elle a jugé que "l'ensemble de l'Europe a désormais une grande chance de sortir plus forte de cette crise". Pour l'ancienne ministre allemande, il y a "encore beaucoup de travail à faire", mais "c'est un grand pas de fait vers la reprise".

Le plan, comme le budget, vont désormais devoir être soumis au vote du Parlement européen.

La première réunion physique depuis des mois des chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept avait débuté vendredi dernier et devait s'achever le lendemain. Mais elle a dû être prolongée en raison de désaccords sur divers sujets tels que la taille du plan d'aide, son ratio prêts/subventions ou encore les rabais consentis aux Etats versant plus d'argent au budget qu'ils n'en reçoivent.

La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a souligné les principales concessions faites pour parvenir à un compromis et a déclaré qu'elle regrettait les coupes effectuées dans les domaines de la santé, de la recherche et de l'innovation. Mais elle a souligné que plus de 50 % du budget global soutiendra des politiques telles que l'« Accord Vert » de l'UE.

« Nous investissons dans l'avenir de l'Europe », a-t-elle déclaré.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, ont soutenu l'accord initial, et ont salué cet accord comme un « jour historique pour l'Europe ».

« C'est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro », a souligné le président français Emmanuel Macron en évoquant « un jour historique pour l'Europe ».

De son côté, Angela Merkel s'est dite « très heureuse » de cet accord. « Ce qui compte pour moi, c'est que nous avons fini par y arriver et que nous sommes maintenant tous convaincus de ce que nous avons décidé de faire », a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse avec Emmanuel Macron.

L'accord devra encore être approuvé par le Parlement européen, qui devrait se réunir prochainement pour une session plénière spéciale.

Ce sommet, l'un des plus longs de l'histoire de l'UE, a été la première réunion en personne des dirigeants européens depuis l'imposition des mesures de confinement COVID-19 en mars. Il impliquait de nombreuses réunions bilatérales, en petits groupes et en plénière, car les « quatre pays du Nord autoproclamés "frugaux" (Pays-Bas, Suède, Danemark et Autriche) » ont insisté sur la nécessité de réduire les subventions et d'augmenter le nombre de prêts et les conditions liées au fonds.

L'une des principales négociations a porté sur le trou d'environ 10 milliards d'euros dans le cadre financier pluriannuel causé par le Brexit, qui doit être comblé par les 27 autres États membres de l'UE.

Selon Shada Islam, une commentatrice de l'UE qui dirige la société de stratégie mondiale New Horizons Project, l'accord décisif trouvé par l'UE est un coup de pouce important pour la résilience financière du bloc.

Elle a noté que c'était « un signe qu'en dépit de profondes divergences sur de nombreuses questions, les dirigeants de l'UE peuvent se réunir en temps de crise ».

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :