Le chef de la Ligue arabe et une représentante de l'ONU discutent de la Libye

Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, et la représentante spéciale par intérim du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Stephanie Williams, se sont entretenus dimanche au sujet des derniers développements dans le pays ravagé par la guerre.

M. Aboul-Gheit et la diplomate onusienne ont tous deux souligné l'importance de s'appuyer sur l'appel conjoint à un cessez-le-feu, déclaré plus tôt ce mois-ci par les deux gouvernements rivaux en Libye, a indiqué dans un communiqué l'organisation panarabe basée au Caire.

Le chef de la Ligue arabe a réitéré la position de son organisation en faveur d'une résolution globale à la crise libyenne par la reprise des négociations, en vue d'obtenir un cessez-le-feu permanent en Libye sous le parrainage et la supervision de l'ONU, selon le communiqué.

Plus tôt dans la journée, le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le ministre Sameh Choukri avait tenu une discussion similaire avec Mme Williams à propos des derniers développements en Libye.

La visite de la représentante onusienne intervient après une semaine de manifestations populaires dans la capitale libyenne Tripoli appelant à un grand remaniement du gouvernement pour gérer les crises du pays, y compris les services défaillants et les longues coupures d'électricité.

Le 21 août, un appel au cessez-le-feu a été annoncé séparément par les deux camps rivaux en Libye : le Premier ministre Fayez el-Serraj, chef du gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par l'ONU, et Aguila Saleh, président du parlement basé dans l'est du pays qui soutient l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.

MM. Serraj et Saleh ont promis de mettre fin à toutes les hostilités en Libye et appelé à la tenue d'élections législatives et présidentielles ainsi qu'à la reprise des exportations de pétrole.

La Libye, pays riche en ressources pétrolières, est enlisée dans une guerre civile depuis l'éviction et l'assassinat de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. La situation s'est aggravée en 2014 avec la division du pouvoir entre deux gouvernements rivaux : le GNA basé à Tripoli et un gouvernement allié à l'ANL et basé dans la ville de Tobrouk (nord-est).