Dernière mise à jour à 09h35 le 01/09
Une enquête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) menée dans 105 pays montre que 90% des pays ont connu des perturbations de services de santé à cause de la pandémie de COVID-19, a indiqué lundi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse virtuelle depuis Gevène, soulignant que les pays à revenu faible et intermédiaire avaient été les plus touchés.
Selon cette étude publiée ce lundi, dans la plupart des pays du monde, de nombreux services de routine et électifs ont été suspendus, tandis que les soins intensifs - tels que le dépistage et le traitement du cancer et la thérapie du VIH - ont connu des interruptions à haut risque dans les pays à faible revenu.
D'après le chef de l'OMS, cité dans l'enquête, les services d'urgence (24 heures sur 24) ont été interrompus dans 22% des pays ; les transfusions sanguines urgentes ont été interrompues dans 23% des pays ; la chirurgie d'urgence a été touchée dans 19% des pays.
Les domaines les plus fréquemment perturbés sont : la vaccination systématique, le diagnostic et le traitement des maladies non transmissibles, la planification familiale et la contraception, le traitement des troubles mentaux, le diagnostic et le traitement du cancer, précise l'étude.
Par ailleurs, 76% des pays ont fait état d'une réduction de la fréquentation des soins ambulatoires en raison d'une baisse de la demande et d'autres facteurs tels que le blocage et les difficultés financières. Le facteur le plus souvent cité du côté de l'offre est l'annulation de services électifs (66%).
Cette enquête souligne également la nécessité d'améliorer le suivi en temps réel des changements dans la prestation et l'utilisation des services. "Car l'épidémie risque de s'étendre et de s'atténuer au cours des prochains mois, et d'adapter les solutions en conséquence", a averti l'OMS.