Un rapport de l'ONU révèle un lien entre la "perte sans précédent de biodiversité" et la propagation de nouvelles maladies

La dégradation continuelle de l'environnement renforce la probabilité de voir de nouvelles maladies passer des animaux aux humains, a prévenu un rapport de l'ONU sur la biodiversité publié mardi.

La cinquième édition des "Perspectives globales sur la biodiversité" de l'ONU, un rapport publié par la Convention sur la diversité biologique (CDB), donne un aperçu fiable de l'état de la nature à travers le monde.

Ce rapport insiste sur l'importance de la biodiversité dans la lutte contre le changement climatique et la sécurité alimentaire à long terme, et souligne qu'il est vital de protéger la biodiversité pour prévenir de futures pandémies.

"A mesure que la nature se dégrade, de nouvelles opportunités se présentent pour la transmission humaine et animale de maladies dévastatrices comme le coronavirus de cette année", a indiqué la directrice exécutive de CBD, Elizabeth Maruma Mrema.

Le rapport contient également plusieurs recommandations visant à remédier à la situation actuelle et à inverser le cours de la dévastation environnementale.

Il propose notamment que les écosystèmes soient restaurés et conservés, que les systèmes alimentaires soient repensés pour améliorer la productivité tout en minimisant leurs effets négatifs, et que les océans soient gérés de manière durable.

Le rapport appelle également à un soutien accru de l'ONU aux solutions vertes, qui font partie des moyens les plus efficaces de lutter contre le changement climatique.

En ce qui concerne les questions de santé et la transmission des maladies des animaux aux humains, le rapport appelle à une transition globale dans laquelle l'agriculture, l'environnement urbain et la faune naturelles soient gérés de manière à promouvoir des écosystèmes sains et des personnes en bonne santé.

Les conclusions du rapport seront examinées par les chefs d'Etat qui assisteront au Sommet des Nations Unies sur la biodiversité, qui se tiendra le 30 septembre sous les auspices de l'Assemblée générale.

Une nouvelle série d'objectifs pour la période 2021-2030 est actuellement en cours de négociation, et devrait être examinée au cours de la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, qui se tiendra dans la ville chinoise de Kunming en mai 2021.