Dernière mise à jour à 09h23 le 12/10
4,5 % des Français de plus de 15 ans habitant en métropole avaient des anticorps contre le COVID-19 en mai dernier, selon une enquête officielle publiée vendredi.
Intitulée "EpiCov" et réalisée par l'institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), cette étude révèle que ce pourcentage est très faible comparé au seuil de 70 % nécessaire pour atteindre l'immunité collective, selon les chercheurs.
Concernant la répartition géographique des personnes ayant été en contact avec le virus dans le pays, 10,8 % se trouvent dans le Haut-Rhin et plus de 9 % à Paris et la petite couronne. Parmi les régions les moins touchées, la Bourgogne Franche-Comté avec 1,5 % des cas, la Normandie et l'Occitanie avec 1,9 % des cas et la Nouvelle-Aquitaine avec 2 % des cas.
L'enquête indique également que "les personnes immigrées nées hors Europe" sont plus touchées que les non-immigrées, notamment en raison "des conditions de vie moins favorables dans lesquelles une grande partie d'entre elles vivent."
"C'est séroprévalence nationale, c'est-à-dire la proportion des personnes qui ont développé des anticorps contre le virus, est proche de celle observée dans les pays européens pour lesquels des données de même type sont disponibles", ont souligné les auteurs de l'enquête, précisant qu'elle était également "cohérente avec les estimations déjà publiées en France."
Au total, 370.000 personnes ont participé à cette enquête menée par l'Inserm en collaboration avec l'INSEE et Santé Publique France. Parmi les participants, 12.400 ont effectué un test sérologique puis les données ont été extrapolées à l'ensemble de la population française.