Dernière mise à jour à 10h40 le 28/12
La France a lancé ce dimanche sa campagne de vaccination contre le COVID-19, à l'instar de plusieurs autres pays européens et cette première phase de vaccination qui ne concerne que les personnes âgées et les personnels de santé.
Les premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le COVID-19 ont été administrées ce dimanche à Hôpital René-Muret de Sevran en banlieue parisienne. Une pensionnaire de cet hôpital, âgée de 78 ans est la première Française à être vaccinée contre le COVID-19.
Puis au tour d'un cardiologue de 65 ans, de recevoir le même vaccin anti-COVID- 19. "La première vaccination s'est bien déroulée, la patiente se porte très bien", a assuré à la presse Samir Tine, chef de service gériatrique de l'hôpital René-Muret.
Pour sa collègue, Anne Jacolot, chef de service de la pharmacie des hôpitaux de Paris, où sont stockés les vaccins, le vaccin est "le seul espoir, et le seul moyen qui puisse limiter le nombre de malades, le nombre de cas sévères et de décès liés à ce virus".
Même ambiance à Dijon où les résidents volontaires des Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Champmaillot et les soignants ont, à leur tour été vaccinés contre le COVID-19 dans l'après-midi.
Au total, une vingtaine de personnes âgées et de personnels de santé ont été vaccinées ce dimanche à Sevran et à Dijon, donnant ainsi le coup d'envoi de cette campagne de vaccination dans l'Hexagone, après que la Haute autorité de Santé (HAS) a autorisé jeudi dernier le vaccin développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech.
Sur les éventuels effets secondaires du vaccin, la présidente de la HAS Dominique Le Guludec a indiqué qu'il s'agissait notamment de "réactions locales au point d'injection, un petit syndrome grippal avec un petit peu de fièvre et des douleurs musculaires" pas très sévères.
Le vaccin empêche de faire des formes symptomatiques sévères, d'aller en réanimation ou de décéder, a ajouté la présidente du HAS, tout en précisant qu'il n'est pas évident par contre que ce vaccin empêche d'être contagieux.
"Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin. Tenir ensemble, encore", a écrit le président français Emmanuel Macron dimanche matin sur Twitter. Le chef de l'Etat rappelle par ailleurs que le vaccin n'est pas obligatoire. "Ayons confiance en nos chercheurs et nos médecins", a-t-il ajouté. Un appel sans doute, en direction de ceux qui hésitent encore à se faire vacciner.
Selon une enquête mondiale de BVA et du réseau WIN réalisée dans 32 pays et publiée ce dimanche, dans le Journal du dimanche, seuls 44% des Français ont l'intention de se faire vacciner contre le COVID-19.
Les premières doses de vaccin Pfizer/BioNTech sont arrivées en France samedi en provenance de la Belgique, à bord d'un camion réfrigéré. Au total, 19.500 doses du vaccin contenu dans 3.900 flacons, sont conservées à la pharmacie centrale des hôpitaux de Paris, à Seine-Saint-Denis, selon l'Assistance publique-hôpitaux de Paris.