Dernière mise à jour à 09h57 le 30/12
Le gouvernement français envisage une extension du couvre-feu à partir du 2 janvier dans les métropoles et départements où le taux d'incidence est au-dessus du seuil d'alerte maximal. La mesure a été décidée lors du conseil de défense tenu mardi matin par visioconférence sur l'évolution de la situation sanitaire dans le pays.
"Nous ne voulons pas confiner à ce stade, ni un confinement généralisé ni local. En revanche nous allons proposer une extension du couvre-feu, à 18h dans l'ensemble des territoires où cela sera nécessaire", a déclaré le ministre de la Santé français, Olivier Véran, invité du Journal télévisé de 20 heures de France 2.
Le conseil de défense a demandé à cet effet une concertation avec l'ensemble des élus de ces collectivités pour pouvoir prendre des mesures "supplémentaires partout où c'est nécessaire", a dit le ministre.
"Le couvre-feu entre en vigueur le 2 janvier. Il durera le temps nécessaire pour vérifier qu'il y a une stabilisation voire une amélioration de la situation sanitaire dans les départements concernés", a-t-il indiqué.
Parmi les régions et départements concernées, figurent le Grand-Est, Bourgogne-France-Comté, la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département des Alpes-Maritimes en région PACA où la dégradation de la situation sanitaire fait craindre un rebond de l'épidémie.
La menace d'une reprise de l'épidémie pourrait également remettre en cause l'ouverture des salles de cinémas, de théâtre, de musées initialement prévue le 7 janvier prochain.
"Considérant l'état de la situation sanitaire dans le pays, il parait difficilement concevable, à ce stade sous réserve de l'évolution dans les prochains jours, de lever la totalité des contraintes", a dit M. Véran à propos du 7 janvier prochain.
Le ministre de la Santé a indiqué que le taux quotidien de cas de COVID est autour de 15.000, très loin de l'objectif des 5.000 cas par jour, fixé par le président français pour pouvoir reprendre le contrôle sur les chaines de contamination.
Et la pression sanitaire reste également élevée sur le pays. "Environ 1.500 hospitalisations par jour, près de 200 en réanimation et plusieurs centaines de morts chaque jour en France", a-t-il indiqué. La France est toutefois à un taux d'incidence plus faible, comparé à la totalité de ses voisins, a rassuré Olivier Véran.