Dernière mise à jour à 16h48 le 19/01
Une visioconférence sur les perspectives de coopération entre l'Europe, la Chine et l'Afrique pour le développement du continent africain a eu lieu le 13 janvier. Organisée par la Fondation Prospective et Innovation, cette visioconférence a réuni l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou, l'ancien ambassadeur de Chine au Gabon Sun Jiwen et le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), Etienne Giros.
« Nous sommes tous persuadés que le continent africain est celui de notre avenir et ce n'est dans l'intérêt de personne de laisser l'Afrique livrée à elle-même. Nous sommes tous connectés au devenir de l'Afrique », a indiqué M. Raffarin, qui est aussi Président de la Fondation Prospective et Innovation, ajoutant que « Nous avons une communauté de destin avec ce grand continent et dans cette période instable, l'Afrique peut être un continent d'équilibre ou au contraire de déséquilibre ».
Il a également souligné l'importance de la concertation entre les entrepreneurs africains, européens et chinois. « Le secteur privé peut être considéré comme un élément moteur dans un contexte où les Etats sont par ailleurs toujours présents et où l'Afrique dispose d'un tissu d'entreprises privées qui peut se muscler et être un levier de développement », a-t-il expliqué.
« Le secteur privé représente 70% des entreprises en Chine et il y a les mêmes phénomènes en Afrique », a poursuivi M. Sun Jiwen, expliquant que « en Chine, dans le domaine des grands projets d'infrastructures comme la construction d'aéroports et de routes, les entreprises publiques sont plus fortes, tandis que dans le secteur de l'industrialisation, c'est le secteur privé qui joue le rôle primordial. C'est le cas en Chine. Donc pourquoi pas en Afrique ? ».
Pour sa part, M. Zinsou a indiqué que le secteur privé africain joue un rôle déterminant dans la lutte contre la pandémie, malgré des fragilités extraordinaires touchant les secteurs aérien et touristique. D’après lui, Il y a une résilience étonnante de nombreuses PME africaines et le soutien du tissu de PME va être déterminant pour le rebond de la croissance africaine. « Aujourd'hui, le secteur privé africain porte l'épargne et l'emploi et il sera l'interlocuteur incontournable pour les partenariats triangulaires futurs », a également souligné M. Zinsou.
Selon Etienne Giros, la présence des entreprises chinoises est un bien pour l'Afrique, près d'un tiers de la croissance africaine s'explique par la présence et l'investissement chinois. « Je suis convaincu que l'avenir repose sur le partenariat entre les entreprises chinoises et françaises et qu'il doit s'exprimer sur le continent africain », a-t-il dit, soulignant qu’un partenariat sino-africain en Afrique pourrait contribuer à dynamiser les entreprises françaises en insérant le secteur privé.
Par Liu Lingling, journaliste au Quotidien du Peuple
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