Dernière mise à jour à 08h56 le 10/03
Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir placé sur liste noire deux responsables iraniens pour des violations présumées des droits de l'homme.
Le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les Etats-Unis avaient placé sur liste noire Ali Hemmatian et Masoud Safdari, deux interrogateurs du corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), "pour leur implication dans des violations flagrantes des droits de l'homme" au cours des manifestations de 2019 et 2020 en Iran.
Les personnes placées sur liste noire et les membres de leur famille immédiate ne sont plus éligibles à entrer aux Etats-Unis, selon le communiqué.
Dans une autre déclaration publiée un peu plus tôt dans la journée, M. Blinken a appelé le gouvernement iranien à "fournir des réponses crédibles sur ce qui est arrivé à Bob Levinson, et à faire en sorte que tous les citoyens américains qui sont injustement détenus en Iran soient libérés sains et saufs dans les plus brefs délais".
Bob Levinson, un ancien agent du FBI, a disparu sur l'île iranienne de Kish en 2007. La presse a rapporté que l'Agence centrale du renseignement (CIA) américaine l'avait payé pour recueillir des renseignements en Iran, mais Téhéran a nié à plusieurs reprises avoir arrêté l'Américain.
Ces mesures interviennent alors même que l'impasse persiste entre Washington et Téhéran au sujet de la relance de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA).
Le gouvernement Biden a déclaré que si l'Iran recommençait à respecter pleinement les clauses du JCPOA, les Etats-Unis feraient de même. L'Iran a quant à lui soutenu qu'il ne se remettrait à observer l'accord qu'une fois les sanctions américaines levées.
Le mois dernier, Téhéran a rejeté une initiative de l'Union européenne (UE) visant à organiser des pourparlers informels sur la question nucléaire avec les pays européens et les Etats-Unis.
En réponse au retrait des Etats-Unis du JCPOA en 2018 et à la réimposition des sanctions américaines, l'Iran a suspendu l'application d'une partie de ses obligations dans le cadre de l'accord.