En Chine, des changements qualifiés de « sans précédent »

Erik Solheim, ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies et ancien directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, s'est rendu à plusieurs reprises en Chine depuis 1984 pour assister à des changements « sans précédent » dans l'histoire de l'humanité.

Il s'agit notamment de ce qu'il a appelé « un changement radical » en Chine au cours des cinq à dix dernières années sur le front de l'environnement et du changement climatique.

« Il est vrai que si vous remontez 10 ans en arrière, les villes chinoises étaient parmi les plus polluées du monde. Ensuite, les gens ont exigé des changements, et les dirigeants ont répondu », a déclaré Solheim.

L'homme politique norvégien estime que le leadership est le facteur le plus crucial pour faire face aux défis environnementaux et climatiques.

« Les nations bien gouvernées ont prospéré et se sont développées extrêmement rapidement. Les nations dont le leadership est médiocre ont d'énormes difficultés ».

Solheim, qui a déjà été ministre norvégien du développement international et ministre de l'Environnement, a salué la structure politique de la Chine comme une structure « très compétente et fondée sur le mérite », se référant à des dirigeants qui se hissent au sommet après avoir travaillé de nombreuses années à différents niveaux des gouvernements locaux. Ils ont été confrontés aux réalités et aux préoccupations des simples citoyens.

Toujours selon lui, les systèmes politiques en Chine, aux États-Unis et en Europe sont différents, mais ils doivent se respecter mutuellement et travailler ensemble.

Il a regretté que peu de gens en Amérique du Nord et en Europe comprennent les énormes réalisations que la Chine a effectuées sur le plan de l'environnement et du climat ; affirmant ainsi que la Chine est maintenant un chef de file mondial en termes de technologie environnementale de base, qui va de l'énergie solaire aux véhicules électriques en passant par les trains à grande vitesse.

Il a qualifié les efforts déployés par la Chine pour protéger les zones humides et les écosystèmes vulnérables dans des zones si densément peuplées de « très difficiles et stimulants » et d'un « développement au niveau mondial ».

« En termes de ces pratiques, la Chine est l'un des leaders du monde », a déclaré Solheim, citant les exemples de Suzhou à Shenzhen comme « parmi les villes les plus vertes et respectueuses de l'environnement ».

Solheim a déclaré qu'il voulait dire aux députés et aux membres des sessions annuelles en cours de l'Assemblée populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) que la lutte pour l'environnement et le climat sera triplement gagnant, exactement à l'instar de la déclaration du président Xi Jinping « le vert vaut de l'or ».

Il a précisé que les triples victoires signifient gagner écologiquement, gagner économiquement, en intégrant la création d'emplois, et gagner socialement maintenant que les gens disent adieu à la pollution et vivent nettement mieux.

L'ancien haut responsable de l'ONU estime qu'il est possible pour les principaux acteurs mondiaux, comme la Chine, les États-Unis et l'Union européenne, de travailler ensemble sur le changement climatique. Il a déclaré qu'une telle coopération profiterait à tous et qu'aucun autre domaine n'est plus propice à la coopération que l'environnement et le climat.

« Parce qu'il n'y a qu'une seule planète. Nous sommes tous dans le même bateau », a déclaré Solheim.

« Nous devrions viser la coopération et la concurrence, mais pas la confrontation. »

Il est « très optimiste » au sujet de la coopération parce que « nous avons qu'une fois par génération » l'occasion de relever ce défi. Il a déclaré que si l'opinion publique exige des changements verts, les dirigeants politiques actuels en Chine, aux États-Unis et dans l'UE veulent tous aller plus vite dans la direction verte.

Solheim, qui possède a une solide connaissance de la Chine, espère que le monde occidental montrera plus de respect et de curiosité envers la Chine et apprendra sa riche et longue histoire ainsi que sa civilisation, tandis que les Chinois devraient tenir des points de vue de l'autre côté.

Il a qualifié l'annonce récente de la Chine d'éradiquer l'extrême pauvreté constitue « probablement le plus grand changement de ce siècle ». « Il devrait être célébré par tous, mais peu d'articles en ont parlé », en déplorant que la représentation de la Chine par les médias occidentaux soit « largement négative ».