Dernière mise à jour à 15h52 le 08/03
1/3Le rendu du SKA en Afrique du Sud. (Photo fournie par le site officiel chinois du SKA)
2/3Le livre Avancer l'astrophysique par le Square Kilometre Array a été publié en 2015. Il réunit 135 mémoires de 1200 scientifiques. (Photo fournie par le site officiel chinois du SKA)
3/3Lors de la journée de presse organisée par le SKA, le dernier a annoncé que la Chine a signé la lettre d'intention de participer à la première phase de construction du SKA. (Photo fournie par le site officiel chinois du SKA)
Le 4 mars, grâce aux efforts conjoints de plusieurs pays dans le monde, la construction du télescope Square Kilometer Array (SKA), qui sera le plus grand du monde, débutera en juillet 2021. Wu Xiangping, chef de l'équipe scientifique chinoise SKA, a annoncé que 10% du SKA sera achevé et mis en service d'ici 2028. Wu Xiangping est aussi député de la Conférence consultative politique du peuple chinois et académicien de l'Académie chinoise des sciences sociales.
Le SKA, l'un des projets scientifiques d'envergure internationale, ambitionne de construire le télescope le plus grand et le plus sensible, d'une surface collectrice équivalente à un kilomètre carré. "L'œil céleste de la Chine", le FAST, est le plus grand radiotélescope sphérique de cinq cents mètres d'ouverture, alors que le SKA est composé de milliers de petites antennes paraboliques, Le FAST se trouve dans l'hémisphère nord, et le SKA, l'hémisphère sud. Les deux se complètent et contribuent ensemble à l'exploration spatiale de l'humanité.
Le SKA est le deuxième projet scientifique d'envergure internationale auquel participe la Chine, après le Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER). Lors de la 24e Conférence mondiale des radiocommunications à Tokyo en 1993, les astronomes de 10 pays, dont la Chine, ont lancé une initiative conjointe de construction de grand radiotélescope de nouvelle génération. En 2011, l'Observatoire du SKA (SKAO), dont la Chine est l'un des 9 pays fondateurs, a été fondé à Rome.
"Contrairement à l'ITER, le SKA est le premier projet scientifique international dont la Chine joue un rôle primordial tout au long du processus, allant du lancement à l'établissement de l'organisation internationale, en passant par l'élaboration des règles et des termes fondamentaux, la construction et les opérations dans le cadre du projet", a indiqué Qin Bo, chercheur de l'Observatoire astronomique national de l'Académie chinoise des sciences.
En 2012, lors de la préparation du SKA, le plan de double site a été approuvé par l'ensemble de pays membres. Les deux sites se trouvent en Australie et en Afrique du Sud. Le siège se trouve au Royaume-Uni. Les antennes à moyennes et hautes fréquences seront installées sur le continent africain, principalement en Afrique du Sud, et 8 pays de l'Afrique australe. L'ouest de l'Australie hébergera les antennes à basses fréquences.
Dans la phase de préparation, le SKAO a annoncé 11 missions au monde, dont la mission la plus grande et la plus onéreuse est celle liée aux antennes. Après quelques tours de compétition rude, la solution chinoise d'antennes est devenue finalement la seule solution candidate, faisant de la Chine la présidente de l'alliance de la mission d'antennes. En février 2018, le 54e institut de China Electronics Technology Group a mis au point SKA-P, le 1er prototype d'antenne du SKA, dont la performance est au premier rang mondial dans de nombreux domaines.
"Le SKA représente les dernières réalisations les plus avancées de la science contemporaine. Il propulsera le développement rapide de nombreuses industries, comme l'industrie manufacturière, les communications, les calculs et l'énergie. Des industries chinoises concernées ont déjà les expertises techniques et l'expérience en matière d'ingénierie. Elles seront capables de participer au développement de ce projet, et d'appliquer les progrès dans d'autres domaines qui en ont grand besoin."
Par Wu Yuehui, journaliste au Quotidien du Peuple