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Le président sénégalais lance un appel "à l'apaisement, au calme et à la sérénité" après des jours de violences

Xinhua | 09.03.2021 09h16

Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a invité lundi soir les populations sénégalaises "à l'apaisement, au calme et à la sérénité" en les demandant de taire les rancoeurs et d'éviter la logique de l'affrontement qui mène au pire.

Dans une adresse télévisée à la nation, le président Sall a indiqué qu'il usera de tous les pouvoirs que lui confère sa charge pour "consolider le retour au calme et à la sérénité", dans l'intérêt supérieur de la Nation, la sécurité des personnes et des biens, la défense de la République et la préservation de nos institutions démocratique.

Il a révélé avoir reçu pendant ces deux derniers jours, des religieux, des autorités coutumières, ainsi que des personnes de bonne volonté, membres de la classe politique, y compris de l'opposition, de la société civile, des syndicats et du patronat, et a échangé des vues avec des membres du clergé sur la situation qui prévaut dans le pays.

Evoquant l'affaire du leader du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF) et député de l'opposition, Ousmane Sonko, dont l'arrestation a déclenché les scènes de violence, le président Sall a affirmé laisser "la justice suivre son cours en toute indépendance" sur l'aspect judiciaire de cette crise.

Concernant les scènes de violences notées à Dakar et dans les régions qui ont entraîné au moins six morts, le président sénégalais a estimé que rien, ni aucune cause, ne saurait justifier ces actes regrettables.

Il a souligné que l'Etat viendra en aide aux familles endeuillées et facilitera l'accès aux soins des blessés.

"Chacun, avec ses choix et ses opinions, dans le respect des autres, nous pouvons et devons régler nos divergences autrement que par la violence destructrice, parce que, quels que soient nos choix politiques et nos ambitions, nous sommes une seule famille, et nul d'entre nous ne peut avoir un destin séparé de celui la Nation sénégalaise", a-t-il précisé.

Le leader du parti PASTEF et député de l'opposition, Ousmane Sonko, a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire ce lundi dans l'affaire de présumés viols répétés et de menaces de mort.

Le doyen des juges d'instruction a notifié la mesure au député lors de leur face-à-face.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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